HISTOIRES DE FANTÔMES

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HISTOIRES DE FANTÔMES.

Vers minuit, à la lueur de la chandelle, monsieur Henry Dickson, devant l'âtre où brûle des bûches d'érables et de vieux parchemins, se penche sur son écritoire. Tout est tranquille dans la grande maison, tout semble dormir et, soudain,
il y a ce bruit.

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13.10.12

286. JE SUIS UN ASSASSIN POLITIQUE

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C'était la Russie qui était visée.

L'URSS, l'Empire du Mal, le Communisme, était LA menace.

On se souvient mal. C'était pourtant il y a si peu de temps.

Beaucoup moins de temps s'est écoulé depuis la fin de la Menace que depuis son début. Et la plupart des gens qui vivent encore n'avaient connu que cette Menace toute leur vie.

On était en pleine guerre froide depuis la fin théorique de la guerre, en 1945. Mais aussitôt qu'une guerre était finie, une autre commençait.

Parce qu'il n'y a pas de place pour 2 sous le soleil.

On a rasé 164 immeubles. Chaque Tour avait 110 étages. 50 000 employés.

Tout avait été prévu dès la conception des plans et raffiné au fur et à mesure des progrès technologiques. On était prêt au début des travaux en 1966 et encore plus à la fin, en 1970, lorsque les premiers locataires entrèrent.

PREMIER ATTENTAT AU WORLD TRADE CENTER

26 février 1993. On fit un premier test. Un camion chargé de 680 kg d'explosif au nitrate explosa le parking souterrain de la Tour Nord. Résultat: un cratère de 30 x 60 mètres à travers 5 niveaux de parking. 6 morts. 1 042 blessés. Bon pointage.

Mais l'immeuble resta debout. On fut un peu déçu.

SECOND ATTENTAT AU WORLD TRADE CENTER

11 septembre 2001. 8 h 46. Vol 11. American Airlines.

Le premier avion entre dans la façade nord de la Tour Nord. 

11 septembre 2001. 9 h 03. Vol 175. United Airlines

Le deuxième avion entre dans la tour Sud. 

9 h. 59. La tour Sud s'effondre.

10 h. 28. La Tour Nord s'effondre.

Bon timing. Comme prévu!

On avait réussi mais on était quand même déçu. Ce n'était pas notre idéal. Il fallait se contenter de celui des autres. Bientôt les spécialistes, analystes et traducteurs Russes seraient réorientés ou mis à la retraite. On ne travaille pas pendant 50 ans dans un unique objectif pour voir sa vie partir en. Comme une station de TV qui ne renouvelle pas le contrat d'un animateur ou d'un sitcom.

On ne peut pas vous dure comment on était désappointé, amer. Tout était prévu pour la prochaine guerre. Les avis de conscription prêts à être envoyé à toutes les adresses postales où vivaient un individu mâle de 18 ans et plus. Et les brigades et commados se tenaient prêt à arrêter tous les pacifistes et les compagnons de route du Parti. Et les tièdes. Les adresses étaient tenues à jour depuis 1917. Le système de classement amélioré dès que l'informatique put être utilisables. Les nazis s'en servirent pour repérer les Juifs, pour ne pas en rater un. Dès le lancement des opérations, ils savaient où ils étaient tous. Nous devions arrêter à la même heure, disons, de minuit à l'aube, la nuit rend les gens plus dociles, tous les ennemis de la patrie et les regrouper dans des camps de transits. Même chose pour les journalistes et les politiciens tièdes. Qu'il soit des villages, des villes, des États ou plus haut placés. Je ne connais pas tous les détaisl, d'autres services plus compétents s'en chargeaient. Nettoyage idéologique comme il y a le nettoyage ethnique.

Nous nous occupions du prétexte.

Mais nous savions tous dans quel grand but nous travaillions. La destruction de l'Empire du Mal. Ce que Napoléon et Hitler n'avaient pas réussis à faire, nous le ferions. Parce que nous savions les erreurs qu'ils avaient commises. Et ces erreurs nous ne les referions pas. Et si nous les refesion, nous mériterions le sort de Napoléon et de Hitler.

Le grand but: la Troisième Guerre Mondiale. Et lorsque le second millénaire est arrivé et qu'il fut trop tard pour Notre Grande Guerre, nous préparions...

Rien du tout.

Car notre ennemi, comme un grand vieillard qui meurt de mort naturelle, avait crevé en nous privant de notre grande guerre. Les anciens de nos bureaux avaient eu droit à leur guerre: 14-18 et 39-45. Et nous, nous avions eu droit à quoi? À rien. De petites guéguerres sans importance.

Il ne restait plus qu'à se saouler à mort. Ou à se droguer. Ce qui était commun chez les anciens militaires. Jusqu'à notre retraite.

On allait faire le ménage dans notre service comme on avait fait pour les spécialistes de l'Est. Mais quelqu'un s'est souvenu de notre existence. Nous allions enfin pouvoir servir notre patrie selon nos compétences. Compétences rares et introuvables.

Mais ce ne serait jamais aussi beau que nous l'imaginions. Les plaines d'Ukraines rasées au napalm. Moscou désintégrés. 100 millions de morts au moins. Nous ne pouvions faire moins que nos prédécesseurs. Première Guerre Mondiale: 20 millions. Deuxième Guerre Mondiale: 80 millions.

Si nous englobions la Chine dans ce grand combat racial et idéologique, on pouvait atteindre le milliard de morts.

Nous étions transi de plaisir.

Mais ce monde était maintenant fait pour les tièdes. Qui ont appris à se contenter d'innombrables limites. Des chiens savants qui font des tours. Des caniches civilisés et apprivoisés.

Tous n'étaient pas ainsi. Mais ceux qui avaient les plus grands idéaux étaient morts ou étaient devenus vieux ce qui est encore pire.

Comme un chien à qui on refuse un steak, nous nous sommes contentés de boite de viande molle. Mais nous n'avons pas levé le nez sur ce qu'on nous tendait, nous nous sommes régalés.

Je pense encore avec plaisir à tous ces morts. J'y pense, je bande et je jouis.

Vous ne pouvez pas comprendre.

Mais encore une fois, c'était la Russie qui était la cible.

Mais elle a implosée en 1989.

J'ai beau le dire et le redire, je n'arrive pas à le croire.

Enfin, le Monde Libre gagnait.

NOUS avions gagné.

Mais nous avions gagné quoi?

Nous nous sommes aperçus que cette victoire nous coûtait plus cher que la guerre et, presque autant qu'une défaite.

C'est compliqué.

Et seuls les esprits subtils peuvent comprendre.

Oui, nous avions gagné la guerre. Même par défaut. Les moyens ne comptent pas. Seul le résultat compte.

Nous l'avions gagné quand même. Puisqu'il ne restait plus qu'un des 2 adversaires du jeu.

Il ne restait plus que nous, debout!

Et même notre ancien adversaire nous disait que nous avions gagné. Il nous suppliait d'être son ami. De l'aider. Et, généreux comme toujours, ce qui est une caractéristique de notre peuple, nous l'avons aidé.

Mais nous, qui nous aiderait?

Car, nous nous sommes aperçus bien vite que plus personne n'avait besoin de nous. Après la guerre, nous étions devenus une puissance comme une autre. Une grande puissance. Mais il y en avait d'aussi grandes. Un des premiers pays du Monde mais pas le premier.

Nous étions le leader, le chef, le guide, le chien de garde de la démocratie. Nous l'étions. Tout le monde était d'accord avec ce fait historique. Pendant 40 ans, nous étions, nous avions été la Première Puissance du Monde. 

Tant que la Crise durait. Tant que la Guerre Froide s'éternisait.

C'était hier.

Nous étions des gens d'hier.

Nous nous sommes aperçu que tout le monde était passé à autre chose. Un nouveau monde arrivait. Et tout ce que nous avions été faisait parti de l'ancien monde.

Un nouveau millénaire. Un nouveau siècle.

Tout était maintenant possible.

La paix et le bonheur, pourquoi pas?

Et quelle serait notre place dans ce monde nouveau qui commençait ?

Sur les 193 pays du Monde à l'ONU, nous étions parmi les premiers. Et même plus le premier. Et certains commençaient à dire que nous avions pris trop de place. On refaisait l'Histoire. Les nations Africaines, pour ne nommer que celles-ci, qui s'étaient débarrassées de l'Homme Blanc, du colonisateur Occidental, nous voyaient comme un nouveau colonisateur occidental. À peine meilleur que les anciens.

Nous avions pris trop de place. Trop longtemps.

Ils étaient fatigués d'être sous notre tutelle. Nous ne les avions pas envahis comme les anciens mais nous intervenions sans cesse dans leurs pays, leur disant quoi faire et avec qui.

S'ils avaient besoin d'alliés, ils nous le feraient savoir.

Mais sans guerre, sans menace, il ne restait plus que le commerce. Nous ne pouvions plus parler de trahison. On ne nous reconnaissait plus le droit de punir les traîtres et les lâches et les complices de nos ennemis. Les ennemis de tout le monde.

Maintenant, tout le monde était devenus amis.

On se serait crû à la messe ou à un service funèbre. Le nôtre. Et nous devions poliement officier notre propre trépas et régler notre enterrement définitif. Nous avions le droit de choisir la musique d'ambiance. C'était toujours la nôtre et elle se répandait dans le monde entier. Est-ce tout ce qui resterait de nous: de le musique de danse?

Tout le monde était devenu capitaliste comme nous. Mais certains étaient plus doués que nous à ce jeu là. Même s'ils avaient commencé la partie plus tard. Même si c'est nous qui leur avions montré les règles. Même si nous leur avions prêté leur premier $ pour entrer dans la partie, utiliser notre table de jeu et jouer.

Moins scrupuleux.

Car nous avions des principes.

Eux, de nombreux principes. Plus capitalistes que le Vatican du Capitalisme.

Leurs économistes donnaient la leçon aux nôtres.

Et s'il n'y avait pas eu le $ qui est l'or du monde actuel. Que tous, pour le moment, acceptent. Nous ne pourrions jouer avec notre monnaie et emprunter ou fabriquer de l'$ comme on voulait. En l'imprimant tout simplement. Ou en citant un chiffre au hasard. Chiffre que tous croirait parce que nous l'avions dit.

Actuellement, nous serions ruinés.

Un pays du Tiers Monde.

Déjà notre industrie prenait la suite de celle de l'Angleterre. L'Empire d'avant. Celui de nos ancêtres. Les produits anglais faisaient rire. Les nôtres aussi. On disait que nos autos démodées dont même nos citoyens ne voulaient plus commençaient à rouiller dès qu'elles entraient dans le garage des acheteurs encore assez naïfs pour les acheter à rabais.

En Grande Bretagne, on dit que tout était la cause des syndicats que l'on combattit comme un ennemi infiltré mais même après les avoir vaincus - et on les avait vaincus parce qu'ils n'étaient pas si dangeureux et que leurs ennemis avaient simplement gonflé leur importance afin de faire peur- rien ne changea. Parce qu'il s'agissait d'un pays décadent. Peuplé de citoyens conformes à la vie dans une société décadente.

Il n'y a qu'à voir les Italiens. Contrairement à ce que pensait Mussolini, la volonté est peu de chose dans l'Histoire. Et on ne peut pas répéter le passé. Ni même l'imiter. Sauf sous forme de caricatures. La Rome éternelle est morte. La Rome de 1000 ans n'est plus que ruine à touristes. Parce que les Romains sont morts depuis 1500 ans et qu'il ne reste que les fils d'esclaves vivant dans leurs maisons. Et Mussolini n'avait que des soldats Italiens et parce qu'il n'était pas au courant, il a fini pendu par les pieds.

Nos produits, nous préférions les faire fabriquer au Tiers-Monde si ça pouvait rapporter plus. Puisque notre élite n'était plus industrielle mais financière.

Et, certainement pas militaires.

Cherchez un homme d'État chez nous. Un conquérant. Cherchez!

Notre Bourse gouvernait tous les autres Bourses du monde qui lui ressemblaient. En attendant de se faire acheter par la Bourse de Londres. Puisque tout se vend. Car tout est à vendre.

Il n'y avait que notre industrie militaire que demeurait ici. Bien obligé pour ne pas perdre nos secrets. Sinon, nous aurions tout fait fabriquer en Chine. Et nous l'avons fait. Avant qu'on nous l'interdise.

Et si on ne nous l'avait pas interdit, nous aurions continué à le faire. Selon la doctrine WalMart pour bénéficier des prix les plus bas.

Et nous aurions vendu nos terres agricoles, nos usines, nos mines, nos ports et aéroports à la Chine parce que la Chine est remplie de nos $ sans valeur qu'elle est bien obligée d'accepter et dont elle cherche à se débarrasser au plus vite. Parce que le Chine est l'usine de l'Occident. Comme nous avions été l'arsenal et le grenier de l'Occident.

Les produits Chinois emplissent nos magasins et nos centres commerciaux et nos citoyens se précipitent 24 heures par jour et nuit pour les acheter. Frénétiquement. Ils pourraient baiser. Nons, trop fatiguant. Ils préfèrent bouffer. De la nourriture industrielle et chimique à chiens, à chats ou à poissons rouges. ils achètent des niaiseries pour encombrer leurs maisons ou leurs appartements. Parce qu'ils sont trop gros pour baiser. Une race dégénérée remplie de mauvais gras et de cholestérol. Des bêtes à face humaine et au gros ventre destinées à l'abattoir. On devrait les faire bouffer les uns les autres.

D'une certaines façon, nous étions dans la situation de Rome. Où il n'y avait que les esclaves qui travaillaient. Nos esclaves étaient partout. Et nous gardions tranquille notre populace avec des jeux modernes. Lui prêtant de l'$ pour qu'elle puisse consommer. Le rêve réalisé des pauvres: dépenser. Acheter. Accumuler. Bouffer interminablement à jamais en regardant la TV.

Leur tour de taille est celui de leur Q.I.

Pour l'occuper, il aurait fallu une bonne guerre. Mais contre qui?

Et même si on n'aurait pas eu besoin de conscrire tous les hommes comme dans les 2 guerres précédentes

Même si

La seule question était : contre qui?

La guerre provoque la peur et la peur fait que la masse exige d'être protégée et est prête à tout subir, à abandonner tous ses droits, pourvu qu'elle se sente en sécurité.

Quelle guerre? Et contre qui?

Pendant la Guerre Froide, même si nous tremblions sous le parapluie atomique. Les choses, la place des choses, l'ordre des choses étaient figées, lisibles. Et les idées étaient claires. Il y avait un ennemi. Et nous protégions la planète. Il y avait ceux qui étaient avec nous, contre notre ennemi. Et ceux qui voulaient discuter et que nous rangions avec notre ennemi.

Le monde était bipolaire.

Maniaque.

L'idée que quelqu'un pourrait peser sur le bouton en premier terrorisait les gens. Mais produisait des effets secondaires inattendus. Malgré eux, ça les pacifiait. Ce n'est pas ce que nous voulions. Encore moins qu'ils s'habituent. Et trouvent cet état de malaise chronique pas si déplaisant malgré tout. Sous prétexte qu'une mauvaise paix vaut mieux qu'une bonne guerre.

On finirait comme les Français: Mieux vaut Rouge que Mort. Mieux vaut un Juif de moins que moi.

Malheureusement, ils s'étaient habitués à la paix. Et ne voulaient plus rien savoir de la guerre.

Heureusement, il y eut la Corée, le Vietnam, le Nicaragua.

Sans ça, ils pèseraient tous 500 livres et se déplaceraient sur des roulettes.

Il y avait encore des guerres mais c'étaient des guerres de spécialistes. Ou des guerres de salariés. De mercenaires. De pigistes à temp partiel.

Presque des guerres sales. On ne voulait rien savoir de ceux qui les faisaient. Et encore moins penser aux idées sournoises qui rongeaient ceux qui les dirigeaient et les avaient décidées.

Alors l'honneur, la gloire...

Mais ce n'était pas de vraies guerres.

Rien de comparable à la Première et à la Deuxième.

C'étaient des incidents militaires. Des mouvements stratégiques. Des déplacements de troupes spécialisées.

La théorie des dominos.

Loin.

Mais partout ailleurs que dans ce LOIN, c'était la paix. Et on aimait ça.

Nous, nous étions persuadé qu'il y aurait une guerre. Une vraie.

Qu'un état d'attente interminable de 70 ans ne pouvait durer. Nous attendions depuis 1917 le moment providentiel. Et il ne venait pas. Il fallait donc le provoquer.

Nous avons pris exemple sur les anciens. Nos ennemis, soit. Mais des ennemis perspicaces. Il y avait l'incendie du Reichstag qui permit à Hitler de prendre le pouvoir. Mieux, qui donna à tous les partis de la démocratie, le prétexte de lui remettre le pouvoir. Lui et son parti. Minoritaire et dans l'opposition. Pour qu'il les protège. Malgré eux, si nécessaire.

Il a même créé la menace intérieure. En se servant des ingrédients classiques locaux. Les Juifs. Qui avaient servi au même but dans la Russie Tsariste. Mais nous n'avions pas de Juifs. Ou ils étaient nos alliés. Ou ceux qui achetaient nos politiciens. Nous cherchions nos Juifs. Les mauvais Juifs. L'ennemi. Qui n'avait pas besoin d'être Juif.

Dans nos laboratoire et salles de jeux de rôles, nous examinions tous les scénarios.

Nous n'avions pas le choix. Plus le temps passait, plus d'autres puissances plus jeunes, plus riches, plus peuplées prendraient notre place. Et de quel droit, un pays de 300 millions de personnes pourraient-ils diriger la Terre ? Une Terre peuplée de 6 milliards d'habitants alors. 7 maintenant. 10 à la fin du siècle.

Un pays décadent, endettés jusqu'au nez et devant supplier son prêteur, la Chine, de ne pas trop mettre d'obligations de notre État sur le Marché pour évite que sa valeur baisse encore davantage.

Quelle autre humiliation nous attendait?

Pourquoi pas les concessions et les comptoirs commerciaux de la Chine lorsque les Occidentaux la pillaient, la dépeçaient et la forçaient à acheter leur drogue.

Nous serions la France ou l'Angleterre du nouveau millénaire. Une colonie.

Nous serions l'Espagne et le Portugal qui ont régné jadis sur le monde. Qui ont possédé le monde que le Pape en personne avait divisé pour eux.

Ou la Hollande.

Ou. Ou. Venise.

Qui n'est pas le premier est au moins le second. Et le second est le vassal du premier.

Nous n'avions plus qu'à attendre pour voir quel serait le nouveau maître du monde nouveau.

Anciennement, les Empires réglaient ce problème en envahissant les terres, territoires et pays et nations voisines. Chaque nouvelle victoire étant le tremplin permettant d'agrandir encore son territoire. Qui demandait à être protégé contre de nouveaux ennemis. Une nouvelle menace. Exigeant qu'on les pourchasse. Qu'on envahisse leurs terres. Qu'on se défende contre leurs attaques ou les menaces de futures attaques. Qu'on construise des forts, des ramparts, des digues, des lignes, qu'on envoie des missions punitives.

Contre les barbares.

Mais, à défaut d'une nouvelle guerre mondiale permettant de confisquer toutes les ressources du pays et ses habitants et envoyer nos riches parasites se faire rééduquer dans les champs, nous devions nous fier à notre armée de métier.

Des professionnels. Mais des bureaucrates.

Nous nous demandions si elle était suffisante. Notre budget militaire était énorme. Consommant une grande partie de nos ressources. Comme celui de la Russie décadente.  Nous n'avions qu'à regarder ce qui lui était arrivé.

Notre budget militaire était l'équivalent du budget militaire de tous les pays du monde. Et quel était le résultat?

Dans un monde sans menace et sans guerre, l'armée et les armes ne comptent plus. Ce sont des salaires de fonctionnaires à payer, des impôts et des taxes à soutirer des citoyens. Et des objets de musées.

Le commerce était le nouveau jeu et nous n'étions pas le meilleur ni même parmi les meilleurs.

Étions-nous nous aussi arrivé à cette étape de la sénescence des nations?

Inévitable.

Bien sûr, les nations ne meurent pas. Ou il faut beaucoup de temps. Les peuples ne meurent pas s'ils sont très nombreux.

Mais après la décadence et la faillite d'une culture. Une autre culture la remplace. Et les noms de la culture précédente son oubliés.

Nous ne voulions pas une nouvelle culture. Nous voulions préserver celle-ci. Nous étions les noms. Petits et grands. Et nous ne voulions pas qu'on nous oublie. Ou qu'on ait honte de nous.

Nous ne voulions pas que seuls de vieux historiens sentant le papier moisi sachent encore qui nous avions été et ce que nous avions fait.

Nous nous doutions que, contrairement, à ce que nous disaient les chefs militaires de cet énorme État Major

Digne de Darius et de Babylone. Comme lui, ils n'attendaient que la première occasion de s'effondrer devant un nouvel Alexandre le Grand.

Des généraux et des amiraux de Carnaval.

Consommant la moitié des richesses du pays. Et payés par la Chine.

Et nous avons pu voir ses capacités.

Contrairement à nos exploits de la Première et de la Seconde Guerre Mondiale qui ont décidé du sort du monde depuis 1945.

Nous y avons gagné le droit d'être l'Empire Nouveau. Le Reich Millénaire, c'est nous. Même si nous n'utilisions pas de mot. Nos amis Juifs et Israéliens qui partagent nos valeurs n'aimeraient pas. Sans scrupule mais si susceptibles.

Mais contrairement à cette période grandiose qui a obligé à regrouper toutes nos ressources physiques, intellectuelles et morales pour défendre la liberté et combattre la tyrannie, nous étions à peine capables d'envahir des pays du Tiers Monde. L'Irak et l'Afghanistan. Et encore moins capable de les occuper durablement. Voilà la réalité. Ce que nous pouvions réaliser avec tous ces milliards.

Et le meilleur armement du monde. Le plus avancé. Et, certainement le plus coûteux.

Quand on pense que Gengis Khan a conquis la moitié du monde avec des nains sur de petits chevaux. Et des arcs et des flèches.

Divisé, nous ne valons rien. Il nous faut une économie de guerre. Une société guerrière.

Il nous faut un ennemi.

Il nous faut une Menace.

Le monde de la paix et du commerce a été gagné par d'autres. Plus le temps passerait et plus on nous oublierait. Personne n'avait plus besoin de nous. Et l'oubli qui nous engloutirait ne ferait que commencer. Nous serions une nation touristique et on viendrait nous visiter pour nos ressources naturelles et nos paysages. Et nos ex-travailleurs de l'auto, de la science, deviendraient des guides touristiques au salaire minimum devant faire 3 jobs pour vivre. Comme en Russie.

Et on n'acceptait plus d'être dirigé par nous. Le Phare sur la Colline n'éclairait plus rien et la Lumière sur le Monde ne montrait plus le chemin.

Si c'était notre sort prévisible, l'accepterions-nous stoïquement?

Notre pays avait-il fait tous ces efforts pour tomber lui-aussi dans les poubelles de l'Histoire?

Probablement que le peuple, si on lui avait posé la question, aurait dit oui. Pourvu qu'on lui laisse la paix et le laisse consommer sans trop le taxer ce qui lui permettait de magasiner plus. Il était devenu assez stupide et gras pour refuser des soins de santé gratuits pour pouvoir consommer plus. Incapable de penser plus loin que le bout de son nez. Penser qu'un jour, ils seraient malade. Sa femme. Son bébé. Ou ses enfants. Ou ses vieux parents. Et que ce jour-là, à condition d'être riche, il serait ruiné.

Notre peuple était devenu stupide. Il méritait d'être esclave. En quelque sorte, il réclamait qu'on le traite en esclave, qu'on lui trouve un maître.

Nous n'allions certainement pas mourir ou nous sacrifier pour ce peuple d'avortons diabétiques. Mais la Nation avait encore un sens. Ceux qui l'habitaient, ne l'encombraient que provisoirement. Une autre génération viendrait. Plus énergique. Il fallait protéger notre pays contre les parasites qui l'occupaient pour que les générations futures héritent d'un royaume.

Nous ne faisions pas ce que nous faisions pour le protéger. Il n'en valait pas la peine. Des animaux qui se reproduisaient. Consommateurs, fils ou fille de consommateur. Mais il fallait protéger nos valeurs. Les idéaux de nos ancêtres. Notre nation. Y compris contre ceux qui y vivaient provisoirement.

Préparer le futur.

Maintenant.

Il fallait qu'une élite prenne le pouvoir et guide le troupeau. Des herbivores et des suceurs d'aquarium. Tout en prétendant préserver la démocratie qui faisait parti de nos valeurs. Mais ceux qui votaient faisaient mauvais usage de leur vote. Il aurait mieux valu le leur enlever. Mais c'était prématuré.

Un mauvais peuple. Un peuple défectueux.

Il fallait lui donner un choc.

Il fallait qu'il ait peur.

Nous commencions à chercher quel était notre Reichsatg.

Évidamment, c'était la Maison Blanche, le Congrès avec le Sénat et la Chambre des Représentants.

Comme dans toute nation moderne, ce sont les fonctionnaires et les bureaucrates qui administrent le pays suivant les lois déjà votées. Le rôle de l'État et de ses représentants étant de voter les nouvelles lois. On peut donc très bien se passer de lui si on n'a pas de nouvelle lois à discuter interminablement pour convenir à la fin de ne rien voter. Et on peut très bien courcircuiter une loi votée. Ne pas l'appliquer ou le faire d'une certaine façon. Et on peut tout aussi bien décider très rapidement d'inventer une nouvelle loi ou de l'appliquer encore plus vite, si les circonstances sont favorables.

En cas d'urgence.

Il suffit qu'un petit groupe soit près du président ou le remplace. Ou en fasse sa marionnette. Si on choisit un castrat incapable de rien comprendre ou un dévot qui ne pense qu'à prier.

Depuis un moment, un gouvernement secret dirige le pays. Il y en a même plusieurs. Et quelque soit celui qui est élu, il ne fait d'abord que les volontés des puissances financières qui achètent tous les participants. Une campagne électorale coûte si cher que ce ne sont que les vendus et les achetés qui peuvent y participer. Tous corrompus et ne demandant qu'à l'être. Suppliant qu'on les achète. Comme on a réussi à rendre ces campagnes permanentes, afin de conserver son siège confortable, le candidat doit se battre contre tous ceux qui veulent sa place. Qui seraient encore plus sans scrupule que lui. Plus soumis.

Tout le temps.

D'autres doivent donc diriger à leurs places.

Les Affaires Intérieures étant menées de cette façon. Les Affaires Extérieures, le sont par l'Armée et les Services Secrets. Eux-seuls ayant l'information. Et pouvant choisir celle qui sera mise à la portée du président.

Et un petit groupe parmi eux. Le reste aussi puissant qu'il paraisse n'est que ceci, le reste. Des bureaucrates à médailles.

C'était un beau système.

Mais les Affaires Intérieures laissées à la finance et aux industriels corrompus qui ne pensaient qu'à l'$ avaient menées le pays à la décadence. J'ai parlé de l'Allemagne. Nous étions l'Allemagne de 1930 corrompus par tous ces nouveaux Juifs.

Il fallait des gens qui aient des idéaux plus élevées que ces pervers. Le peuple ne pensait qu'à s'empiffrer de nourritures chimiques, de drogues, de jeux stupides. Et, une fois devenu malades, à se remplir la panse de médicaments. Ce qui faisait bien l'affaire des financiers qui s'enrichissaient à ses dépens.

On voyait très bien l'avenir. Une gigantesque compagnie pharmaceutique dont les tentacules se rendraient dans toutes les pharmacies de quartier. L'Église nouvelle.

Mais nous avions besoin d'un peuple fort pour une armée de qualité. Nous avons appris l'Histoire de la Rome Ancienne dans nos cours d'officier. Le peuple Romain nourri gratis par l'État pour éviter qu'il ne se révolte. Conditionné à regarder des jeux pervers pour se distraire sans fin. Les véritables travaux étant faits par des esclaves. Des prisonniers ennemis capturés lors des conquêtes incessantes. Les esclaves de plus en plus nombreux. Les esclaves plusieurs fois la population de citoyen débile. Le peuple de plus en plus invalide et incapable ne fut même plus bon pour combattre dans les guerres sans fin nécessités par les finances de Rome, il fallut recourir aux esclaves et aux ennemis pacifiés pour en faire des soldats qui firent bien vite la majorité de l'armée. Un jour, les généraux seraient des étrangers fils d'esclaves. Un jour, l'armée nommerait les Empereurs. Et les choisiraient parmi ses généraux. Et les armées, les anciens esclaves et les étrangers dirigeraient l'État. Finalement, les armées de différents candidats empereur se massacreraient. Et, un jour, les frontières de l'Empire, de plus en plus vaste, de plus en plus longues, de moins en moins surveillées car de plus en plus coûteuses à régir. Un jour, des frontières de l'Empire, viendrait un nouveau peuple inconnu et insoumis qui envahirait Rome et le dirigeraient. Les citoyens Romains qui avaient dirigé et vaincu l'Univers, seraient les esclaves de barbares malpropres et incultes.

C'était notre avenir. Et, pas besoin d'aller si loin que la Rome Antique. Ou, pire, la Grèce. Ou l'Égypte. Regardons la France. Et nos cousins les Anglais. Ils avaient dirigé le monde jusqu'en 1939. Et Hitler les avait vaincus. Si ce n'avait été de notre aide incessante, en $ et armes, ils auraient dû se rendre ou signer un traité de paix. Et il n'y aurait même pas eu de guerre. Et si nous n'étions intervenus finalement avec nos hommes, l'Angleterre et l'Europe serait une colonie de l'Allemagne.

Hitler avait eu raison. Sans notre aide, la Russie aurait été vaincue et serait une de ses colonies. Et le monde aurait été dirigé pour les siècles à venir par l'Allemagne et le Japon. Nos présidents de l'époque ont choisi de s'allier avec nos ancêtres. Les Britanniques. Mais qui sont nos ancêtres? Parce que les rois Anglais sont Allemands. Nous aurions tout aussi bien pu partager le monde avec une Allemagne victorieuses qui, contrairement, à la propagande, notre propagande et celle de l'Angleterre qui voyait très bien la fin de ses colonies, ne voulait pas diriger le monde mais l'Europe. Nous aurions pu lui laisser l'Europe. Nous aurions labouré notre pays-continent l'Amérique pendant les siècles à venir.

Maintenant, nos ambitions ne sont plus agraires. Nous avons pris goût au Monde. À un Monde sans fin dont nous sommes le pivot et la lumière. Temple religieux, intellectuel, financier, militaire. Notre religion étant l'$. Mais nous sommes généreux et ouvert d'esprit et acceptons que les esprits simples adorent leurs dieux privés.

Et ce Monde nous échappe. Devient trop grand pour nous. Trop nombreux pour nous.

Il fallait agir.

Et dans ce genre de situation désespérée, les gens d'action dotés d'une volonté inébranlable agisse. Quelque soient les moyens.

Il fallait une menace pour souder nos liens. Une menace telle que le pouvoir quoiqu'il fasse ne paraisse plus oppresseur mais défenseur. Qu'on tolère ses errances pour un plus grand bien.

Que quelque soient ses victimes et la dureté avec laquelle on les traiterait, tous se disent que ce serait encore pire sans lui. Qu'il soit notre dernier et terrible rampart.

La Menace de l'URSS s'étant dissoute avant que notre résolution soit définitive. Nous avions trop pensé. Nous étions prêts. Mais pas décidé.

Nous avions laissé passer tant d'occasions favorables.

Pour surmonter la menace nucléaire, il fallait un scandale qui allait provoquer un soulèvement de la population contre l'ennemi. Menace permettait la dissolution des Chambres et le monopole de l'État guidé par un parti unique ou un homme unique. Derrière cet homme, il y aurait l'armée. Comme lors des guerres précédentes, tous les industriels seraient conscrits pour fournir du matériel de guerre. La consommation privée serait limitée par des coupons de nourriture et de rationnement. Les individus, les riches, les anciens puissants, les industriels qui protesteraient au nom de principes surannés de Libre Marché seraient mis au pas.

Il fallait agir vite. Des millions de soldats (avec les millions de soldats de nos alliés) envahissant l'Europe et les pays de l'EST et la Russie avant qu'elle puisse réagir. Elle voudrait tirer ses missiles nucléaires mais contre qui. Contre elle-même. Puisque nous serions chez elle. Sur elle. En elle. Ce serait alors une guerre à l'ancienne. Avec des armements modernes mais non atomiques. Des millions d'hommes contre des millions d'hommes. Homme à homme.

C'était le rêve.

Sans préjugé, avec un esprit libre, nos créatifs avaient limités les cibles à atteindre. Comme nous l'avons dit: la Maison Blanche. Le Capitole, le Pentagone, la ville de New York.

Et ces cibles seraient attaquées par les Russes.

Nous aurions toutes les preuves nécessaires.

Depuis des décennies nous les accumuluions. Nous les comptions. Les nommions. Les classant et reclassant.

Et, ensuite, les veufs, les veuves, les orphelins passeraient à la radio, à la TV, dans les journaux et raconteraient interminablement leur détresse.

Il y aurait des procès publics où les traîtres expurgés de nos rangs témoigneraient, avoueraient, mieux, confesseraient leurs crimes.

La cible idéale était New York. 22 millions d'habitants.

Mais la plus difficile. Il fallait un missile nucléaire et nous n'en manquons pas. Dans le problème Russe, il suffisait d'expliquer que c'était un missile Russe.

Les Communistes qui sont capables de tout, car sans morale, sans religion et sans Dieu, nous auraient attaqués lâchement pendant notre sommeil. Pendant une trève. Naïvement, nous aurions cru à leurs belles paroles.

Mais ce temps était terminé. Voilà le temps de la vengeance. L'époque du Tonnerre et de la Foudre.

Les morts et leurs enfants innocents réclamaient la vie de leurs assassins. Leurs tombeaux murmuraient des plaintes infinies.

Il fallait agir vite. Éviter la riposte nucléaire. Toute guerre nucléaire, contrairement à ce que disent les fous, est mortelle pour une civilisation. Les survivants seraient retournés à l'époque des chevaux.

Qu'un flot humain scandalisé envahisse l'Europe. Et les marées humaines Européennes seraient à nos côtés.

Ces gens ne seraient pas morts en vain puisqu'un siècle de paix et d'harmonie se seraient ouverts après la guerre.

La Paix, enfin, règnerait.

Nos analystes prévoyaient un milliard de morts. Mais c'en valait la peine. 

Sans URSS comment expliquer qu'une puissance secondaire utilise l'atome? Ou qu'une puissance non étatique ait l'atome à sa disposition?

D'un côté, plus la menace serait grande, plus elle nous offrirait un levier gigantesque pour manoeuvrer la volonté amorphe du peuple. 

On chercha longtemps l'ennemi.

Il fallu le créer nous mêmes. Nos anciens alliés musulmans qui ont lutté à nos côtés contre l'envahisseur Russe en Afghanistan. Certains éléments incontrôlables et plus dynamiques voulaient se libérer de notre emprise. Nous avons donc créé une entité mythique pour désigner ce mouvement d'individus disparates souvent sans aucun lien. Nous lui en avons créé un par un nom inventé dans une séance de brainstorming avec un pool de créatifs. Al Qaïda. Et nous lui avons donné un chef mythique, à l'image de Saladin: Ben Laden.

Un chef guerrier pour une Guerre Sainte contre les Croisés: Nous!

L'URSS effondré, tous les lobbies pacifistes réclamaient des baisses du budget de l'armée ou son abolition. Ou qu'on aide ou subventionne des écoles dans les Tiers-Monde. Et les hommes d'affaires voulaient que cet $ aillent à leurs industries. Et les riches ne voulaient plus être taxés pour acheter des biens qui ne leur profitaient pas. Un petit missile = une Mercedes de moins.

Notre pays a toujours eu besoin d'un ennemi irréductible pour se concentrer, se concerter. Nous n'avions plus d'ennemi. Pire, tout le monde nous aimait. 

Encore, une fois, il a fallu créer cet ennemi qui ne cesserait de nous menacer et de nous haïr. Et créer son esprit. Tous les pays du monde ont leurs opposants, pacifiques ou non. La plupart des pays du monde sont des dictatures dont les dirigeants sont arrivés au pouvoir en assassinant ceux qui étaient là avant eux. Donc leurs pays se trouvent remplis de gens qui les haïssent: les amis des anciens dirigeants qui veulent se venger. Les ambitieux qui veulent suivre leur exemple et prendre leur place de façon violente. Et ceux qui sont scandalisés devant de telles barbaries et qui réclament qu'on les mette en prison et qu'on les juge. Parce qu'ils devraient abandonner leur pouvoir à un pauvre type élu par la foule d'analphabète. Et ce sont aussi des pays primitifs où la religion à la place qu'elle avait chez nous au début de la colonie. Lorsqu'on pendait les sorciers et les sorcières. Et les chefs religieux comme tous les ambitieux veulent commander sous prétexte de faire le Salut des Croyants. Parce qu'eux seuls entendent la parole de Dieu. Mais compte tenu de l'état financier de ces pays: des pays miséreux (ou des territoires regroupant des tribus qui se haïssent) encombrés d'une population pléthorique en guenille, les opposants ne sont que quelques centaines de mécontents en haillons qui se méfient les uns des autres ou se détestent mutuellement car chacun a ses ambitions d'autant plus fiévreuse que leur esprit est malade et affamé. Et chacun pense que l'autre est encore plus sans scrupule que lui. Il était impossible de les regrouper physiquement à cause de ces conflits de personnalité sinon ils auraient pris ou repris le pouvoir depuis longtemps. Mais on pouvait le faire intellectuellement. Simplement en disant que c'était chose faite.

Mais tout ceci ne nous concernait pas, diront les prudents. Qu'ils se débrouillent entre eux. À quoi bon s'en mêler.

On leur répondra qu'ils nous haïssent. Sans aucune raison. Qu'ils nous ont déclaré la guerre. Une guerre sournoise et sans uniforme. Où votre ami peut devenir votre ennemi. Et qu'il vaut mieux aller chez eux que de les laisser venir ici poser des bombes dans le métro.

Mais cette explication sera utilisée lors de l'étape suivante.

Mieux! Regrouper tous ces fiévreux du monde entier en une puissance d'autant plus inquiétante et terrible qu'elle est secrète. Que ses plans sont vagues. Ses moyens infinis. Il suffisait de ne pas les nommer tout en les laissant entrevoir. Une seule volonté les unissait: la haine de l'Occident et de nos valeurs. La liberté. Et le Libre Marché. D'une ligne de texte avec des mots choisis ces milliers de mécontents actifs éparpillés dans un monde vaste et quasi infini noyés dans des milliards d'individus amorphes devenaient une puissance mondiale dirigée par un seul homme.

Mieux! Simple calcul. Il y a 1 milliard de Musulmans et d'Islamistes. Combien d'entre eux seraient emportés par cette fièvre.

Face à une telle menace, il fallait devenir une seule force maniée d'un seul poing.

Et, des Musulmans, il y en avait ici. Partout.

Que pourrions-nous faire si un jour, l'un d'entre eux prenait un fusil et allait tirer les enfants d'une école?

Que ferions-nous, si contaminés par le fanatisme de leur foi aveugle, discrètement, lâchement, ils fabriquaient des bombes et les cachaient dans les avions, les églises? Ou envoyaient des poisons par la poste? De l'anthrax?

Que ferions nous, si les milliers qui sont ici se regroupaient, s'armaient et devenaient une armée? Car ils sont fanatisés, insensibles à la douleur et n'ont pas peur de la mort.

Nous avions nos Juifs.

Et nos Juifs, d'une race autre que la nôtre, qui refusaient que notre race survive, recevaient leurs ordres d'ailleurs, de l'étranger, d'une grotte creusée dans une montagne où leur chef avait construit un bunker moderne invisible à nos armes. Invulnérable. Et ses ordinateurs récoltaient tous les secrets du Monde et donnaient des ordres et transmettaient des plans.

Et cet homme, nouvel Hitler - à chaque fois qu'il fallait faire peur, on ressortait son nom du congélateur- voulait, comme Hitler, diriger le Monde. Et détruire le nôtre. Nous le disions. Il fallait le répéter sans cesse. Nos hommes à nous le disaient. Des gens qui voulaient nous faire plaisir le disaient. Nos agents d'influence infiltrés dans toutes les universités et tous les médias l'écrivaient. C'était l'explication. Il n'y en avait pas d'autre.

Nos romanciers, nos faiseurs de séries TV ou de films le montraient sans cesse. L'ennemi bronzé au turban. Il crie tout le temps. Il bat sa femme. L'égorge quand il veut. Préfère la lapider parce que ça dure plus longtemps.

Si quelque chose allait mal, c'était parce que Ben Laden le voulait.

On a même trouvé des gens qui se ressemblaient - prototype du pouilleux Arabe- pour apparaître à la TV et réciter des propos confus. Que nous faisions traduire par nos hommes et interpréter par nos spécialistes. Et de cette confusion naissait la lumière: un nouveau plan pour conquérir le monde.

Si spirituellement et intellectuellement nous gagnons la bataille des esprits, le combat n'était pas fini. Un problème demeurait: une puissance doit se manifester. Si elle concerne un pays de centaines de millions d'habitants avec les ressources intellectuelles et financières pour mener une guerre terrible et l'ayant prouvé par le passé et étant capable d'inventer des armes terribles ou de copier nos armes terribles, quoi faire avec une centaine de mendiants armés de mousquet et de sabres?

Encore une fois, le plan fut ressortit et adapté.

Nous avions créé le monstre. Imaginaire. Mais dans tous les esprits, il était réel.

Nous n'étions plus à l'époque des terroristes poseurs de bombes dans les restaurants ou détournant des avions pour faire libérer des prisonniers politiques Palestiniens.

Le monstre uni inc. s'appelait TERRORISME. Il disposait d'une armée innombrable et secrète dont les représentants étaient même chez nous: les TERRORISTES.

TERRORISME. TERRORISTE. TERREUR. BEN LADEN. AL-QUAÏDA. © ® ™

Nous étions le guerrier qui écraserait le serpent. Qui l'affronterait dans un combat interminable - il était indispensable qu'il soit interminable- mais il fallait que nous soyons poussés par la population dans ce but. Qu'on nous appelle à l'aide.

Qu'on exige que nous fassions ce que nous avions décidé de faire.

Les cibles étaient déterminées. Il n'était plus question de détruire le Capitole et ses centaines de politiciens inutiles discutant. On les laisserait disctuer. Il fallait montrer, par contraste, la démocratie en action afin qu'on mesure ce qui nous différenciait de ces fanatiques.

Ou la Maison Blanche avec son président Ken et Barbie.

Parce qu'il était notre marionnette. Notre chaussette avec des boutons cousus à la place des yeux.

Et il était à ce point ridicule que tenter d'en faire un martyr suite à un attentat aurait provoqué plus de rire qu'autre chose. La victime innocente était en fait trop innocente. Quand on est incapable de trouver une poignée de porte et que le monde entier le voit à la TV, sa mort aurait pu provoquer un soulagement.

Et, on ne sait jamais, ce que les époques troublées peuvent provoquer dans les esprits de son remplaçant.

Pour d'autres raisons, même si la cible était tentante, le Capitole n'était plus la cible. Un coup direct était dangereux pour le prestige de notre armée. Quelle image que celle qui paraîtrait dans tous les médias d'un gigantesque avion encastré dans les murs archaïque de ce musée de l'armée ancienne qu'est le Pentagone. Contre productif. Cet avion serait arrivé là, dans l'endroit le plus protégé de la planète. Et certainement le plus coûteux. Après un premier choc, on risquait de voir l'État-Major complètement discrédité. Ceci n'était pas sûr et certain mais envisagée et envisageable dans nos scénarios.

Il fallait jouer sur le mystère. La cible demeurait mais sous forme d'idée, de concept. Nos créatifs peaufinèrent l'événement.

La cible restait trop tentante. Aucun ennemi digne de ce nom ne pourrait ne pas l'envisager. Et notre ennemi imaginaire était dans notre imagination capable de tout. Sans scrupule. Sans peur. Cet ennemi-là attaquerait le Pentagone dès qu'il en aurait les moyens. Grossièrement. Monstrueusement. Mais il fallait que ce soit discret. Gigantesque, monstrueux. Mais sobre et humble. Et discret. Quadrature du cercle.

Il y aurait donc des dégats. Une certaine quantité de dégats. Signe que l'ennemi avait agi. Que rien ne l'effrayait. Mais que la défense avait vigoureusement résisté et résisterait encore.

Et des millions de mots.

Car on pouvait en parler. Et on vota en assemblée pour un coup secondaire. Une sorte d'avertissement. Un exemple: vous voyez de quoi ces gens sont capables! Rien ne leur fait peur. Ce sont des fanatiques. Répétez: des FANATIQUES !

Ils n'ont peur de rien. Ils s'en prennent à l'armée la plus puissante du monde. Au centre intellectuel de cette armée.

Mais il valait mieux que ce soit dans une aile en rénovation.

La chance et Dieu serait encore avec nous.

Mais la question demeurerait: que se serait-il passé si?

On pensa encore envoyer un missile nucléaire à New York. Ou une bombe A miniature dans une mallette dans un Ford.

Nagasaki numéro 2.

100 000 morts carbonisés. Et 100 000 mourant brûlés par les radiations dans d'horribles souffrances dans les mois suivants. On pourrait les voir souffrir et mourir en direct à la TV tout le temps de leur agonie. Les journalistes leur demanderaient de décrire leurs émotions.

Mais si l'effet était le même qu'au Japon. LE nucléaire avait pris une telle nuance diabolique et infernale qu'il était l'image de tout ce qu'on détestait des savants fous, des savants nazis et des soldats SS.

Le moral de la population n'était pas celui de nos pionniers qui pendaient un nègre à un arbre au moindre soupçon. On pouvait l'abattre en appuyant trop dessus.

On présenta le pour et le contre avec des images Power Point et des graphique. Et le résulat de sondages d'opinion.

On vota en assemblée et la majorité pensa que c'était trop risqué.

Il fallait des victimes. Pour montrer que la menace était bien réelle. Qu'on la visualise, l'incorpore.

Mais moins de victimes.

Et au lieu d'une ville entière ou d'un quartier, on viserait un symbole.

On a décidé d'y aller au plus simple. De faire le moins de victimes possibles. Mais il fallait des victimes. C'était essentiel. Frapper une cible inerte comme un parc national ou les statues des anciens présidents du Mont Rushmore ne suffisait pas.

Victimes?

Était-ce vraiment des victimes?

C'étaient les soldats involontaires d'un combat qu'ils ne comprenaient pas. Et ne comprendraient jamais même si on leur expliquait longuement. Une telle élévation d'esprit, la moindre hauteur de vue leur était inaccessible.

Un combat secret.

Dont même les guerriers ignoraient tout.

Mais s'il y avait eu un combat classique - seconde étape du conflit- beaucoup d'entre eux auraient été incorporés de force et un certain nombre aurait péri dès les premiers affrontements. Ils sont donc morts, comme par un saut dans le temps, juste un peu avant leur fin prévisible.

Il fallait nos morts. Nos ennemis étaient sans pitié et tuaient partout dans le Monde. Mais c'était sans importance tant que nos citoyens ne seraient pas touchés.

On fut donc charitable et humain en choisissant une heure de la journée où il y aurait moins de victimes potentielles présentes. Des malchanceux.

Mais il fallait éviter que se reproduise l'affaire de l'Empire State Building,

28 juillet 1945. Samedi. 9 h. 40. Un bombardier B-25 Mitchel USAAF B-25D entre dans la façade nord au 79e étage. En faisant un trou de 20 X 20 pieds. Il y eu un incendie qu'on éteignit après 40 minutes. 14 morts.  Un moteur se détache et glissa sur la plancher tout au long de l'étage traversant les cloisons des bureaux et le mur opposé pour finir par atterrir sur le toit d'un immeuble voisin. Les ingénieurs du World Trade Center compte tenu de cet incident historique firent leur calcul afin que leurs nouveaux immeubles puissent résister à l'impact d'un Boeing 707. 

Mais nous avions déjà modifié leurs calculs avec nos propres ingénieurs.

On fit des tests préliminaires. En envoyant des messages aux autorités. Messages qui ne furent jamais rendus publics.

13 février 1975. Incendie à l'étage 11. Qui s'étendit de l'étage 9 au 14. À ce moment, le WWT n'avait pas de gicleurs.

26 février 1993. 12h. 17 minute 37 secondes. Attaque terroriste. Camion avec une bombe artisanale de 1 500 livres.

Explosif au nitrate d'ammonium et essence et détonateur au TNT.

3 bouteilles d’hydrogène placées autour de la charge explosive afin de provoquer une explosion thermobarique produisant immensément plus d'énergie. C'était un modèle bricolé mais l'armée a utilisé ces bombes lors de l'invasion de l'Afghanistan afin de détruire le bunker imaginaire de Ben Laden. Bombe à surpression thermobarique HIT. High-impulse thermobaric weapons. Ou FAE ou FAX. Fuel-air explosives ou bombes aérosol.

La bombe sauta dans la garage de la Tour Nord. Pression de 10 335 bar. Trou de 100 pieds à travers les 5 étages supérieurs. 6 morts. Pas assez. 1 042 blessés. Insuffisant.

50 000 employés descendirent les escaliers de secours où on n'avait pas installé d'éclairage.

Les avions seraient des Boeing 767 téléguidés.

7h. 59. Départ Logan International Airport. Boeing 767-223 ER. N334AA.

8 h. 46 minutes 30 secondes. Impact.

10h. 28. La Tour Nord s'effondra 102 minutes plus tard.

160 millions $. Longueur 159 pieds. Envergure des ailes 156 pieds. 390 000 livres max. Mach 0.86. 493 noeuds. 567 m/h. 

Un boulet de canon dans un chateau médiéval. Ou une serre de verre.

24, 000 gallons de kérosène. Important le kérosène. Le kérosène expliquera tout.

L'avion de l'American Airlines vol 11 entrera dans la Tour Nord, la Tour 1. 

Le bout de l'aile gauche entre dans le 94e étage, le nez dans le 96e, le bout de l'aile droite dans le 98e.

8 h. 14. Départ du Logan International Airport. Boeing 767-222. N612UA,. United Arlines Vol 175

9 h. 03 minute. 02 secondes. Entre dans la Tour Sud. Entre l'étage 77 et 85.

9 h. 58 minutes 59 secondes. La Tour Sud s'effondre après avoir brûlée 56 minutes.

Avec 92 voyageurs et touristes dans le premier avion.
Et 65 dans le second avion.

Important les victimes.

Les victimes innocentes.

Un enfant qui pleure photogénique. Comme la petite fille nue brûlée au Vietnam.

8 juin 1972. Kim Phuc photographiée par Nick Ut. Déjà qu'on n'aimait pas cette guerre qu'on ne comprenait pas - important: expliquer la guerre. La justifier. Avant de la commencer. Et tout au long. Ça a suffit pour faire basculer l'opinion qui n'attendait qu'une pichenotte. Qu'est-ce que c'était que ces libérateurs qui bombardaient au napalm des villages, faisaient fuir des familles et brûlaient les filettes. Et sur la photos derrière la petite fille terrorisée et les enfants en pleurs, 4 abrutis de soldats, en casque et uniforme, qui ont l'air de complètement s'en foutre. Les soldats qui pensaient revenir en héros se sont retrouvés dans la situation de parias ou de John Rambo pourchassé par tous les abrutis de shérifs Will Teasle. Des sortes de nègres blancs.
Il fallait donc des enfants, des petites filles, des tas de petites filles, en pleurs, en haillons, blessées - mais pas toutes nues - nous sommes une nation morale- Et ces petites filles désigneraient l'ennemi. L'Arabe. Notre Juif à nous. Et on l'aurait notre Guerre Juste.
Et, mieux, une guerre scientifique. Où nous choisirions le terrain de bataille, l'ennemi -  ce serait notre créature- et l'attaquant qui ne fait que se défendre pour sauver sa patrie, la civilisation, notre mode de vie. La guerre est aléatoire et dépend du calcul des probabilités quand l'ennemi est hors de notre contrôle et agit selon ses propres intérêts.
Et le plus beau, c'est que personne - y compris ces savants analystes- ne s'est aperçu que cet ennemi qui avait juré notre perte ne nous a plus jamais réattaqué sur notre sol. La prétention du président - il était capable de croire n'importe quoi - et on était capable de lui faire croire n'importe quoi- était que c'était le résultat du renforcement des mesures de sécurité. Même avec toutes les mesures qu'on voudra, à moins d'instaurer un couvre-feu perpétuel et d'empêcher toute circulation et de condamner les gens à rester chez eux, n'importe qui de décidé peut faire n'importe quoi. Il suffit qu'il le veuille.
Et cet ennemi de l'Occident et d'Israël ne s'est jamais attaqué à eux. Mais seulement à des Arabes.
Et les avions s'en allait vers un monde meilleur avec tous les passagers vivants le grand rêve américain.
Y compris les idiots utiles, les chômeurs et idéalistes Arabes ou bronzés tout à fait inconscients du sort qui les avait attendu depuis des mois (si ce n'avait été eux, c'aurait été d'autres) et dont nous allions arranger la biographie et créer la légende. Le temps de placer dans leurs chambres les éléments physiques devant servir de preuve. Et d'émailler tout au long de leurs brefs parcours terrestre des incides comme un chemin de piste du Petit Poucet permettant de suivre à la trace les auteurs de si monstrueux desseins. À leur vie anonyme se superposerait une vie secrète et grandiose. Ils allaient changer le cours du monde. C'était leur but. Nous allions faire en sorte que c'est ce qui ressurgirait de l'existence de leurs cadavres.

De moins que rien, ils deviendraient des personnages de légende, des figures historiques. Pas sympathiques, certes. Mais il en faut pour que leurs vis-à-vis le paraisse. Après tout, que serait Jésus sans Judas?

Des traitres à leur pays d'adoption qui leur avait donné une nouvelle chance dans leur vie misérable. Le célèbre coup de poignard dans le dos qui fut si utile.

2600 personnes périrent dans les tours et au sol.
Les avions étaient remplis à pleine capacité de carburant. En plus d'explosifs. Juste pour le spectaculaire de l'affaire, les nouvelles télévisées. La boule de flamme. En couleurs que c'était beau!

Mais nous savions que ce n'était pas assez. Nous avions vu les plans. Un avion par tour n'était pas suffisant. Pas suffisant télégéniquement et télévisuellement. Bien sûr, du point de vue médiatique, les terroristes qui prennent en otage d'innocents passagers, détournent 2 avions et se sacrifient pour leur superstition primitive aurait pu sembler adéquat. Sans compter les morts supplémentaires que les impacts auraient pu faire. On a évalué les scénarios. Il restait la possibilité, minime, certes, que ce ne le soit pas. Que les impacts deviennent presque comiques.

Encore une fois le scénario de l'Empire State Building.

Nous avons donc profité d'une politique secrète des milieux financiers qui n'étaient connues que d'eux-seuls. Et de nous, évidamment.

Comme les terrains à bâtir de New York coûtaient très cher. Et que leurs prix grimpaient sans cesse puisque tout le monde et le monde entier voulait et devait être à New York. Et que les permis de démolition d'immeubles déjà en place suscitaient la controverses des idéalistes incapables de faire face aux réalités du futur. S'il n'en tenait qu'à eux, une ville ne changerait jamais et serait encombré d'hôtel du XIX. Et qu'une fois tous les obstacles financiers, administratifs, bureaucratiques, légalistes renversés, déconstruire de telles monstruosités au milieu du trafic incessant, entre des rues et des immeubles intouchables prenait un temps interminable. Un temps où chaque jour compte pour le remboursement du prêt. Qui est calculé et compté au jour et à l'heure de la signature.

Un esprit innovateur imagina qu'on pouvait aller plus loin que la simple démolition de l'extérieur, brutale et primitive, avec grues et boules d'acier. Ou que les nouvelles démolition intérieure avec charges d'explosifs sur les piliers. Après coup. L'installation se faisant lorsque le dernier permis serait accordé. Les calculs étaient difficiles, on n'était jamais sûr du résultat. Et il fallait étudier la structure avec des plans souvent insuffisants, car les modifications en cours de construction sont fréquentes et nombreuses, déshabiller les poutres maîtresses et espérer que tout s'effondrerait scientifiquement. De haut en bas. Comme prévu. Sans détruire les édifices adjaçants. Et ces techniciens n'avaient à leur disponsition que des explosifs civils et industriels.

Pourquoi pas prévoir tout ceci au moment même de l'élaboration des plans et devis. Lorsque les poutres sont visibles et nues. Sans en informer, bien sûr, l'architecte qui ne voudrait pas qu'on attente aux jours de son bébé. Ce qu'il voit comme l'oeuvre de sa vie. Un chef d'oeuvre qu'il laissse à la postérité. Et qui n'est, vu des yeux d'un financier, qu'une adresse postale, une machine taxer ou à faire de l'$ en louant des espaces à des individus et des corporations. Un objet provisoire qui sera, un jour vendu, pour matérialiser l'investissement consenti. Vendu et revendu. Et, inévitablement, démoli, lorsque les techniques ou les lois nouvelles permettront d'élever encore plus haut l'immeuble suivant.

Donc, d'autres ingénieurs que les siens. Et d'autres ouvriers ont placé là où il le fallait les charges explosives. Des charges militaires. Ce qui se faisait le mieux dans le genre au moment de leur implantation. Tout juste avant que l'on ferme les murs et les plafonds.

Il n'aurait pas été possible de faire ceci dans le passé mais les explosifs brisants et thermiques s'étaient miniaturisés. )n comprenait mieux et maîtrisait enfin les réactions chimiques, physiques eur le métal. Et on pouvait contrôler l'énergie nécessaire. Des variantes des charges creuses utilisées contre les chars d'assaut. Substance pouvant prendre l'apparence qu'on voulait lui donner afin de se confondre à son environnement. Ils étaient indécelables. Mais devant rester inerte des décennies si nécessaire.

La charge était optimale. Juste ce qu'il fallait pour affaiblir les structures et laisser la physique terrestre et l'attraction des corps et l'énergie cinétique faire le reste.

Une inspection rigoureuse aurait pu les découvrir mais ce sont nos hommes qui ont fait les inspections. Tout était conforme aux plans des ingénieurs et de l'architecte. Et à nos plans.

Les immeubles étaient des bombes ou des bûchers funéraires attendant qu'on allume la mèche. Il va de soi qu'il n'y avait plus de mèche mais des fils téléphoniques. On n'avait même pas besoin de système électrique.

Les avions provoqueraient la première catastrophe. On attendrait que tout le monde voit et réalise  ce qui s'était passé. Ce temps donnait en toute logique le temps aux flammes des avions de faire fondre les poutres de fer, l'incendie intérieur se servant des matériaux des bureaux pour s'alimenter. Les explications qui serviraient publiquement plus tard à convaincre tous ceux qui auraient besoin d'explication.

Tout ceci était plausible.

Et ensuite, on ferait tout sauter. Les immeubles imploseraient. Se désintègreraient. Tomberaient en poussière. Sans que l'on n'entende rien. Sauf le bruit des matériaux tombant. Les Tours s'effondraient sur elles-mêmes victimes de leurs propres poids. Tout ceci était bien triste.
  
Petit moment d'humour, la passeport d'un des terroristes présumés Satam al-Suquami fut retrouvé intact, il serait tombé de l'avion. On le trouva mraculeusement au sommet de l'immense tas de poussières brûlantes. Et fut remis par un de nos agents à la New York City Police Department NYPD. Pourquoi se forcer, ce sont de grands enfants.

C'est bien la preuve que ce terroriste était à bord. On se croirait à Sesame Street.

Ça aurait pu suffire mais de nombreuses équipes voulaient participer à la grande oeuvre. Créer le futur.

8 h. 42. Départ. Newark Liberty International Airport. Boeing 757-222. Vol 93. N591UA. United Airlines.

Détournement de l'avion. La cible présumée était la Maison Blanche ou le Capitole. Ou une centrale nucléaire à proximité.

10 h. 06. Impact dans un champ en Pennsylvanie.  La version officielle nie cette heure mais ne précise pas l'heure qu'ils préfèrent. La version officielle parle d'une mutinerie de l'équipage et des passagers qui auraient voulu maîtriser les pirates de l'air. On dit aussi que l'avion aurait été abattu par 2 chasseurs US F-16. On dit aussi qu'il n'y a jamais eu d'avion. Parce que personne ne l'a vu. Ce qui est un détail déplaisant.

L'avion était aussi téléguidé comme les autres et contenait tous les passagers de l'autre vol, le 77, supposément dirigé vers le Pentagone.

Les 2 avions ayant atterri précédamment sur une piste militaire sous prétexte de panne et de réparation urgente. Celui qui resta au sol sera revendu par la suite pour les frais secrets de la CIA. Ils revendent bien tout l'opium de l'Afghanistan sans qu'aucun journaliste ne pose de question.

L'autre reprend son vol. On coupe les moteurs et l'avion plonge tête première comme un nageur ou une pierre. Et s’est pulvérisé au sol. La version officielle étant que le kérosène des réservoirs à explosé comme une boule de feu. Le lieu de l'impact ayant été minutieusement choisi. Le cratère d'une ancienne mine à ciel ouvert.

Les esprits curieux qui ont vu aux actualités des accidents d'avion savent que même à la suite d'un impact direct, un avion ne se pulvérise jamais totalement. Comme on ne voulait pas laisser de débris, on a lancé un missile au lieu d'impact.

Il fallait qu'on ne puisse jamais indentifier les corps mais qu'il y en ait des traces visibles, mesurables et pesables.

Des membres du groupe pensaient que l'opération New York avec 2 avions suffiraient. Mais ils ne purent imposer leurs voix.

L'opération était trop complexe et amènerait inévitablement des imprévus qu'il faudrait gérer en improvisant.

Une zone de 10 km² autour du lieu du crash a été transformée en mémorial pour le vol 93. Les passagers ont reçu la médaille du Congrès à titre posthume. Ce qui est bien et fait toujours plaisir.

Il y aurait toujours le doute que cet avion était destiné à écraser le gouvernement et l'État lors d'une assemblée qui réunirait la majorité de représentants de la nation y compris le président. Sacrilège. Seul un problème d'horaire avait empêché l'avion de partir au bon moment. Ensuite, le courage des malheureux passagers avait.

8 h. 20. Départ. Boeing 757-223. N644AA. American Airlines Vol 77. Washington Dulles International Airport.

9 h. 37 minute 46 secondes.  À 530 mph. s'écrase sur le Pentagone.

En fait, un missile.

L'avion prit 8/10 de secondes pour pénétrer 310 pieds dans les 3 premiers des 5 anneaux de la toile d'araignée de Pentagone. La boule de feu s'éleva à  200 pieds

Et un avion, avec un un nez en plastique contenant les radars peut traverser plusieurs murs de béton et faire à la fin un trou parfaitement rond de la grandeur d'un homme.

Comme on ne comprenait pas comment un si gigantesque avion avait pu faire un trou - relativement- si réduit dans la façade, des gens qui ne savaient pas ce qu'ils disaient affirmèrent que l'avion s'était replié comme dans un Trou Noir de l'espace, entraînant ses ailes avec lui et puis avait fondu à cause de la chaleur de l'incendie. Le kérosène miraculeux encore. Sans que la chaleur et les flammes entament le béton du Pentagone. Encore une fois, certains ont agi précipitamment avant de préparer un scénario adéquat.

Hitler s'était contenté du Reichstag. Et il avait gagné une nation.

Et encore aujourd'hui, on se demande comment il a fait.

Nous avons fait l'erreur d'utiliser 4 avions. Mais on ne commande pas à un comité. Quand on pense à la difficulté d'organiser un pic-nic à la campagne avec quelques familles. 4 avions étaient tout simplement au-delà de la puissance de notre nation.

Et trop de gens se demandent comment on a fait.

Lorsqu'on a reconstruit la section endommagée du Pentagone, on a installé un petit mémorial aux héros Américains et une chapelle au point d'impact. Les noms des 184 victimes de l'attaque sont écrits dans le grand Mémorial du Pentagone à l'extérieur. 2 acres de parc avec un banc illuminé pour chaque victime. Tenant sur une seule patte. Une sorte de plongeoir comme on en voit pour piscines. On peut donc s'asseoir sur le dos des victimes. Ce qui en doit beaucoup sur notre poésie moderne. L'Angleterre avait Kipling. Le Fardeau de l'Homme Blanc. Tu seras un homme mon fils. Nous nous avons des bancs. Placés dans l'ordre numérique de leur âge et de leur date de naissance. Du plus vieux, 1930, 71 ans au plus jeune. 1998, 3 ans.

Peu importe les maladresses, nous avons réussi. Qui s'intéresse à ces détails. Des mauvais citoyens et des inadaptés. Probablement déjà répéré par la police politique qui n'attend que le moment favorable pour défoncer sa porte.

Et grâce à ces sacrifices, notre pays est redevenu la première puissance du monde. Le guide des autres peuples et nations. Comme il l'était dans les décennies passées lorsque le Monde Libre luttait contre l'Empire Communiste.

Quoique ce ne soit plus tout à fait aussi vrai après la crise de 2008. Un autre Krash financier provoqué encore par les parasites de notre Bourse. Comme en 1929. Mais si on se souvient de la période et de ce qui est arrivé par la suite. On peut espérer que la guerre soit inévitable. Le plan original serait réactivé.

La fin de l'URSS nous a obligé à user de psychologie. Le Grand Plan, le Grand Jeu de la Guerre devait être oublié. Mais il semble que l'Histoire nous rattrappe. Que sans nous, le maître du jeu avait déjà prévu notre destin.

Et nous avons rebrassé nos cartes. Rangé quelques marionnettes dans leurs boites. Oussama Ben Laden. 2 mai 2011. Pakistan. Il y a le vrai Ben Laden qui a existé. Homme d'affaires. Mort il y a très longtemps. Et sa légende. Le maître invisible et d'autant plus invisible et secret qu'il n'exisait pas ou plus d'une organsiation secrète et tentaculaire qui était tout ce qu'on craignait d'imaginer parce que c'est ce qu'elle était une forme d'imagination. On avait joué avec le personnage, il fallait maintenant le ranger avec les figurines historiques du passé. D'autres images et de nouvelles légendes s'imposaient.
Le danger était que d'autres personnes se servent de votre jouet. Il y avait un nouveau président. Ce qui déplaisait aux amis de l'ancien dont beaucoup avaient été mis à la retraite forcée avec leurs projets. Ils voyaient ça comme une trahison. Déjà le fait d'avoir un nègre comme président était vu comme une autre trahison, l'invasion de force étrangère aux plus hautes sphères du pouvoir. Comme si le pays était conquis.

C'était si tentant de provoquer un nouvel attentat et de faire apparaître la figure malfaisante de Ben Laden pour s'en vanter. Ce qui aurait permis aux opposants politiques du nouveau président de le discréditer en l'accusant de mollesse face au terrorisme.

Si on ne pouvait le dégommer puisqu'il venait d'être élu, à moins de l'assasiner comme Kennedy, on pouvait lors des élections partielles éliminer les candidats de son parti et lui lier les mains puisque la majorité des représentants seraient contre lui.

Dès que la menace apparut plausible, malgré tous les avantages qu'avaient procurés le personnage Ben Laden, il fallut le désactiver au plus vite.

Même si les services secrets les mieux informés du monde de la plus grande puissance du monde n'avait pu officiellement le trouver pendant 10 ans de recherche, le miracle apparut. On le trouva au Pakistan.

On envoya une équipe de tueur. Qui fallait-il tuer? Qui a-t-on tué? Un vieil imam? Un vieux trafiquant? Un vieux barbu Arable. On n'avait que quelques enregistrements truqués du Ben Laden jeune qu'on réutilisait et remontait sans comme si on était une TV communautaire. Ceux qui sont allés l'achever - diabétique, avec une maladie rénale, cardiaque, sa vie était- ne l'avait jamais vu. Ils avaient reçu l'ordre de tuer tous les vieux qu'ils verraient dans l'abris. Et tous ceux qui essayeraient de les en empêcher.

Pour éviter des enquêtes embarrassantes, il fallait qu'il ne reste aucun corps. Pulvériser la demeure avait été envasigé mais il fallait que des témoins crédibles - occidentaux, blancs, patriotes- le voient mourir et mort. Ceci d'autant plus facile, que ce sont eux qui le tueraient. Ensuite, exit le corps. Dans la mer.

Le corps disparu. Le nom s'effaça. Qui parle encore de Ben Laden alors qu'il était le sujet du jour de tous les journaux, les radios et Tv qui imaginaient sans cesse de nouveaux complots qu'il aurait pu faire. Les autorités de l'époque en abusait même. Effrayant sans cesse leur population avec des alertes de couleur, des avis qu'un attentat était prévisible quelque part à un certain moment ou qu'un attentait avait été déjoué le mois d'avant. Ben Laden revenait. Allait revenir. Était là. Quel monstrueux plan imaginait-il pendant qu'on le cherchait et ne le trouvait pas. Et, signe que toutes ces mesures de sécurité si coûteuses fonctionnaient, il n'y eut aucun autre attentat pendant cette période. Pas sur le sol. Mais quelques minables tentatives par des fous. Bien sûr, malgré que sa tête ait été mise à prix comme dans les western: 25 millions. Et les milliards pour les enquêtes. On ne le trouva jamais. Parce que son corps était congelé dans un entrepôt. Au cas où on ait eu besoin de son matériel génétique, son ADN, pour signer un attentat. Par exemple, sur le président. C'était un scénario envisagé. Une fois le faux Ben Laden mangé par les poissons, le vrai Ben Laden fut incinéré.

Les seuls qui ne nous avaient pas suivi étaient quelques éléments incontrôlés du FBI. Pendant 10 ans, jusqu'à la «mort» de Ben Laden qui les fit rentrer dans la rang, sur leur page des 10 criminels les plus recherchées ou les 10 terroristes les plus recherchés, sur la page dédiée à Ben Laden, on l'accusait de toutes sortes de crimes, y compris le premier attentant dans le hangar des tours mais pas celui du 11 septembre.

On offrait une récompense de 25 millions, ce qui faisait rêver tout le monde mais n'a jamais intéressé personne pendant 10 ans. Aucun ami ou ancien ami ou adversaire politique ou religieux de Ben Laden. Personne ne s'est dit qu'il serait plus riche avec un ennemi de moins - nous ferions le travail - et 25 millions de plus. C'est qu'il était introuvable ou n'existait pas.
Et, personne parmi les supposés intelligents ne s'est demandé pourquoi des gens si scrupuleux comme ceux du FBI n'accusaient pas un accusé de choses si évidentes. Tout le monde savait qu'il était coupable.

S'il y avait une raison. Si c'était une erreur, on ne l'a pas corrigé en 10 ans. Personne ne l'a vu. Personne n'a eu le temps de taper la phrase sur le clavier. On manquait d'encre électronique.

De semblables initiatives pouvaient tout faire rater. Mais personne n'a rien vu. Donc quelque soit la raison qui avait motivé ceux qui ont placé ce piège sous nos pas, ça n'a servi à rien. Et maintenant, ils chantent notre chanson comme tout le monde.

Une nouvelle page d'Histoire commençait. Officiellement, Al Quaïda n'existait plus. Non que ses hommes ou ceux qui se revendiquaient de cette appartenance - il n'y a pas d'université pour donner des diplômes ou de collègue des médecins pour les vérifier- avaient cessé de respirer. Mais on leur trouva de nouveaux buts dans la vie.

Al-Quaïda n'existait plus parce que les médias n'en parlaient plus. Et parce que les ministères avaient cessé de les inonder d'alertes et leur envoyer du texte sur ses supposés complots. Rien à copier coller, il fallait qu'ils fassent leur travail eux-mêmes. Ils se remirent à parler des aventures de nos vedettes ce qu'ils font si bien.

Nos services ont toujours besoin de gens qui n'ont peur de rien et certainement pas de mourir. Ou qui ne demandent que ça. Qui aiment tuer. De gens qu'on peut utiliser et jeter. Sans pensions à payer. Dont on peut nier l'existence. Encore mieux parce qu'ils continuent à se dire nos ennemis. Et le croient sincèrement. Et qui se manipulent si facilement qu'ils ne savent pas eux-mêmes qu'ils sont nos jouets. On les a envoyé en Libye et en Syrie. Ou ils aident l'opposition au tyran.

Un théologien du XIX siècle disait que Dieu était sans cesse présent dans toutes ses créatures et que c'était LUI qui manupulait chacune des 1000 pattes du millepattes. Ainsi, ils sont nos créatures. Existent par nous et pour nous. Nous les payons et les laissons respirer. L'air qu'ils ont, ils nous le doivent.

Et s'ils nous déplaisent, on les repère avec un de nos satellites lorsqu'ils marchent dans leur sable ou on pointe la longueur d'onde de leur téléphone puisque tous les nouveaux téléphones ont des GPS incorporés secrets actionnables à distance pour écouter et enregistrer une conversation ou localiser une cible. Et un drône passe au-dessus de leur tête et lance un missile.

Comme Dieu, nous donnons la vie et la reprenons.

Nous voulions recoloniser le Moyen-Orient et contrôler les sources du pétrole  vitale pour nous. En empêcher, si nécessaire, nos ennemis futur et aversaires actuels de s'en procurer. Libye. Syrie. Iran.

La Russie aura le choix de nous empêcher de suivre notre Destin ou de devenir notre colonie. Nous ne traitons pas si mal nos colonies comme le savent les Canadiens et Mexicains.

Si la Russie et la Chine refusent, ce sera la guerre. La Première Grande Guerre du nouveau Millénaire. Peut-être par une ironie satanique, commencera-t-elle à la même date que la Premiere Guerre du siècle précent. 1914.

Ce serait trop beau.

Mais je ne le verrais pas.

Est-ce que je regrette quelque chose?

Mais si j’y pense mieux, je regrette peut-être quelque chose. Nous avions une cause, un objectif, un plan, une stratégie, ce que certains êtres peu habitué à la réflexion appelleront complot. Qui devint utilisé par des êtres encore plus diminués : théorie du complot. Ces mots hypnotisent certains et empêchent toute réflexion. Ce qui est à notre avantage.
Nous étions un groupe soudé ayant pour vue l’Amérique éternelle. Mais il a fallu pour des raisons de logistiques nous adjoindre des éléments étrangers ayant d’autres motivations, moins hautes, grandes, vastes et nobles que les nôtres.
Des financiers.
Que nous aurions dû égorger dès qu’ils auraient cessé d’être utiles. Mais il a fallu, par ordre de nos chefs, nous plier à leur désiderata. Comme si c’étaient eux nos chefs, comme si nous étions sous leurs ordres. Ils avaient des milliards. Et puis après. Qu’on garde les milliards et qu’on les tue.
Car cette histoire ne fut pas aussi simple que je l’ai conté. Avec toutes ces influences extérieures pernicieuses.
D’abord, notre plan était simple. Et à cause d’eux, il a fallu le compliquer. Nous voulions abattre une Tour ce qui serait bien suffisant. Et exigeait une logistique implacable. Mais pour des raisons d’assurance – motif qui ne nous concernait pas- il a fallu envisager d’en abattre 2, ce qui doublait le problème.
Le raconter m’est pénible. J’ai l’impression de salir mon drapeau. Les Tours avaient été payées par l’État et le peuple et, suite aux manœuvres habituelles de ce genre d’individus, mêlant politique et finance, on le leur a vendu à rabais. Mais ceci ne suffisait pas. Pour eux, tout événement est une occasion d’affaires. Riches, ils ne le sont jamais assez. Nous allions abattre une des Tours. Pourquoi pas 2. Ils allaient toucher l’assurance. Même si c’était un désastre dû à la guerre, leurs amis du gouvernement veilleraient à ce qu’ils ne manquent de rien. Inévitablement, il y aurait des dommages à la seconde Tour. Les locataires seraient réticents à y travailler. Elle aussi, comme la première était prévue pour se consumer, mais nous avions initialement prévu de la garder pour plus tard. La revanche de nos ennemis une fois qu’on aurait répliqué. Ce qui nous aurait forcé à nous engager encore plus fortement. Malgré nous. C’est ce qu’il fallait montrer publiquement comme trace visible de notre manière de penser.
Et nous n’avions plus affaire aux Russes mais à des militants désorganisés du Tiers Monde. Il fallait envisager une offensive à la hauteur de leurs moyens. Rester réaliste. Étaient-ils capables de détruire 2 tours? Compte tenu de leurs actes passés, visiblement non. Nous pensions que détruire 2 tours iraient au-delà de ce que les plus crédules des lecteurs de journaux populaires pourraient croire. Visiblement nous nous trompions.
Notre plan était simple. Jeter à bas une Tour.
Notre plan se complexifia : C’était maintenant 2 Tours.
Ceci nous pouvions le faire. Mais c’était déjà la preuve que nous n’avions plus la pleine maîtrise de nos actions et de nos objectifs.
Ne comprenant pas comment nous nous y prendrions et ne s’intéressant pas à ce genre de détails – de toute façon secrets- ils avaient compris que si nous pouvions si facilement en abattre une, nous pouvions tout aussi aisément jeter à bas la deuxième. Faire d’un désastre humanitaire et architectural une nouvelle source financière presque inépuisable.
Nous aurions dû les égorger comme des chiens.
Comme nous étions en train de perdre le plein contrôle de nos actions, il était presque inévitable que ceci pourrait être encore pire. Car d’autres groupes faisaient maintenant parti de notre centrale.
Nous avions beau expliquer que notre ennemi actuel, quel que soit ses actes sur la planète n’avait jamais prouvé qu’il était capable d’autres choses que d’attentats simples, bricolés, de peu d’envergure. Avec des moyens misérables. Une bombe dans un restaurant, une auto. Une ceinture d’explosif porté par un candidat au suicide. Cela ne servait à rien.
Nous devrions prouver qu’ils étaient capables de réduire à néant une Tour gigantesque à l’autre bout du monde. Une fois le thème de la musique lancé en l’air, il serait interprété par tous les instrumentistes des environs à la grande satisfaction de l’auditoire.
Nous allions désormais prouver que ces minables en haillons étaient capables de détruire 2 Tours gigantesques.
Mais ce n’était pas assez. Plus les discussions devenaient interminables, plus les raisons d’abattre d’autres cibles nous étaient proposés, enfoncés dans la gorge. Ceci allait de la Maison Blanche, au Capitol, la Chambre des Représentants, le Congrès, le Sénat, au Monument de Lincoln, à une centrale nucléaire, à la plus grande usine de GM, 20 cibles. Une église à Noël, la cathédrale Saint-Patrick de New York. Le but étant de déclencher une Croisade Occidentale pour reprendre aux Infidèles et aux Juifs, le contrôle des Lieux Saints de la Terre Sainte. Nous devions aller plus loin que la Neuvième Croisade, menée par le prince Édouard 1 d'Angleterre en 1271. 20 ans plus tard, presque toutes les terres d’Orient étaient prises et le 29 mai 1453, Constantinople ou ce qui en restait tombe aux mains des Turcs. Nous n’avions pas à refaire l’Histoire du Monde. Mais c’est ce qu’on exigeait de nous. Effacer presque 1000 ans d’un coup.
Je n’avais jamais réalisé avant combien notre pays contenait de fous. Nous aurions dû tous les tuer.
Finalement, on parvint à un accord provisoire pour 4 cibles. Le Pentagone s’était ajouté. Il fallait montrer que rien ne faisait peur à nos ennemis. Ils s’en prendraient donc au centre nerveux de la plus grande armée qu’ait connu le Monde.
Inévitablement quelque chose raterait.
Pour les Tours ce fut facile puisque ça faisait des décennies que nous préparions l’affaire. Ensuite, ce fut la merde dans le ventilateur.
Quelque chose se passa dans les 2 autres avions et nous avons dû improviser. Les faire atterrir d’urgence, regrouper les passagers dans un seul appareil et détruire celui-ci avec toutes les preuves. Il resterait de lui le fantôme de ses cibles possibles : la Maison Blanche. L’autre serait maquillé et revenu. Ou précipité à la mer. Comme ici, il faut toujours vendre quelque chose, on le vendit plus tard.
Nous avions fait ce que nous avions à faire mais on exigeait une attaque improvisée sur le Pentagone. Pour montrer à quel point nous avions perdu le contrôle des opérations, je ne peux même pas dire qui a mené à cette affaire et avec quel moyen. Je ne peux dire que ce qui me semble probable étant donné mes connaissances. Où on a tiré à partir d’un camion loué, un missile Stinger FM 92. Ce qui avait une sorte de logique puisque la CIA en avait distribué aux moudjahiddines lors de la 1re guerre d'Afghanistan pour combattre les troupes soviétiques et détruire leurs hélicoptères de combat. Vitesse de croisière de Mach 2. Ou c’est un Stinger AIM 92 lancé d’un drone MQ-1 Predator ou MQ-9 Reaper qui aurait lancé ce missile. Ou c’est un missile Cruise. Tomahawk BGM-109 ou  un ACLM AGM-86. Non nucléaire.
Nous avions eu ce que nous voulions peu importe les moyens. Des pays voulaient se joindre à nous mais leur population était réticente et on convenait qu’il fallait la motiver comme on a fait pour la nôtre. Particulièrement l’Espagne et l’Angleterre. Offensive qui rappelait plus les plans originaux de notre organisation avant qu’une sorte de folie des grandeurs nous prennent. Imiter mais en mieux ce que faisaient ou feraient nos ennemis. Tout en restant à leur niveau.

ATTENTAT À MADRID
11 mars 2004, jeudi. Madrid. Espagne. 3 jours avant les élections nationales.
Revendiqué par des Islamistes Marocains. Embrouilles de leurs propres services secrets. Car pourquoi pas Ben Laden, pour jouer selon notre musique? Évidamment, ça pouvait être pire. Le président affirme aux médias, le matin de l’explosion, alors qu’il n’y a aucune preuve que c’est un coup l’ÉTA. Ici, on avait fait pareil mais en affirmant avant toute enquête que c’était Al Qaïda. Mais chez-nous, ça avait marché. On s’emmêle encore et on essaie de relier l’ÉTA avec Al Qaïda.
Pourquoi le gouvernement à foiré?
Au lieu de désigner les auteurs choisis d’avance et d’ameuter le peuple, il préfère faire de la petite politique locale et nomme des terroristes indépendantistes Basques locaux, l’ÉTA, Euskadi Ta Askatasuna. Qui comme tous les groupes indépendantistes sont déjà infiltrés et dirigé par la police. Même le ministre de l’Intérieur dit avoir des preuves que c’est l’ETA.
Les Espagnols n’ont plus rien à voir avec les Conquistadors qui ont saigné un continent. Des tonnes d'or et d'argent dont une grande partie à coulé avec les galions. Un peuple de chômeurs. Qu'on saigne comme tous les autres pour faire survivre leurs banquiers.

Des responsables de leur gouvernement pensaient que la revendication de ces attentats par Al Qaïda aurait des effets contre productifs. On effrayerait et tétaniserait le peuple au lieu de le galvaniser et de lui faire retrouver ses réflexes guerriers. Et l’Espagne était déjà impliqué avec les USA dans la guerre en Irak. Une partie de la population y aurait vu une sorte de punition. Les plus lâches auraient exigé qu'on se retire immédiatement. Attirer l'attention sur ces détails étaient contreproductifs. Alors qu’on voulait électriser l’opinion, la faire une dans ce conflit de civilisation.

En fait, l'attentat n'aurait jamais dû avoir lieu si on avait eu en mains tous ces détails. Trop de contradictions et d'intérêts divergents parmi les responsables du pays. Et aucune force capable d'amener toutes les autres à raison. On a voulu placer tout le monde devait le fait acccompli. Pensant, imaginant que ceci soudrait le pays devant la menace. Erreur. Ceci ne fit que révéler les forces opposées et leurs inflences diverses.
La date avait pourtant été judicieusement choisie. Dans l’espérance que le président et le parti au pouvoir seraient massivement réélu. L’incendie du Reischtag encore.
On avait choisi des trains au lieu d’édifice car on ne voulait pas qu’on s’en prenne à des propriétés de l’État ou des amis de l’État. Tant pis pour les victimes innocentes, il en fallait un lot.
7 h 37 à 7 h 38. Gares Atocha. Train 21431. 3 bombes. Intervalle de 4 secondes.

7 h. 38. Gare El Pozo del Tío Raimundo. Train 21435. 2 bombes.

7 h. 38. Gare Santa Eugenia. Train 21713. 1 bombe.

7 h. 39. Gare Calle Téllez. Train 17305. 4 bombes.
13 bombes dans 13 sacs à dos.

Dont 3 bombes non explosées pour expliquer les choses et fournir des photos aux journaux.
Gare d'Atocha et d’ El Pozo, on trouva 2 bombes non explosées. Pour on ne sait quelle raison, la police en fit exploser 2 avant qu'on puisse les examiner. La TEDAX a dit qu'il s'agissait d'un accident. Il en restait tout de même un. On dit, pour on ne sait quelle raison, qu'elle contenait de la dynamite. Et elle n'avait pas explosé parce qu'on avait oublié de raccorder ses fils au détonateur. Et le téléphone cellulaire qui devait actionner la bombe avec sa minuterie/alarme/réveil-matin avait été programmé 12 heures en retard.
200 kilos d'explosif.

Goma-2 ECO. Nitroglycol. Dinitrate d'éthylène glycol. Dinitroxyéthane. Composé à partir de l'éthylène glycol qui sert à  fabriquer de l’antigel et de la pâte à dents . Liquide huileux jaunâtre ou gélatineux. Explosif comme la nitroglycérine. Se décompose en oxydes d'azote en explosant à 172 °C. Fabriqué en Espagne. Utilisé dans l’industrie minière et par l’ETA.
911 jours après les attentats du 11 septembre 2001. 2 ans pour se décider. On aurait dû s’en douter.

Dans le sac contenant la bombe non explosée, on trouva 22 livres d’explosif entouré de 2.2 livres de clous et de vis afin d’en faire des shrapnels. Mais le coroner en chef déclare qu’on n’a pas trouvé de shrapnel dans le corps des victimes
2 April 2004. Une bombe de 12 kilos de Goma-2 ECO fut découverte sur les rails du train à haute vitesse AVE Alta Velocidad Española. La bombe avait un détonateur et 136 mètres de fils non connecté. Ce qui est un message et un avertissement. Correspondant à un autre message verbal ou écrit déjà reçu par les services concernés.
191 morts. + 2 fœtus de 3 et 8 mois de gestation. 1857 blessés.

On voit que c’est encore une fois exagéré. Jamais nos amis les terroristes n’ont été capables d’utiliser assez d’intelligence pour faire 4 attentats à la fois. En des temps si rapprochés. Pire, simultanés. Coordonnés. Ils n'ont jamais possédé ni les moyens techniques, financiers, matériels et intellectuels. Des pouilleux.

Signature. Signature occidentale. Celle d'un des grands services action d'un.

J'imagine que lorsqu'on est habitué d'en faire plus, il devient difficile d'en faire moins. Un attentat comme une oeuvre littéraire, un poème, une chanson ou une lettre d'amour ou de menace peut être analysé par un graphologue. un psychologue. Afin de faire le portrait mental, intellectuel et spirituel de son auteur.

En utilisant le déclenchement à distance par téléphone. On n'était pas obligé de recourir à une mèche à poudre. Mais les minuteries avec des reveil-matin, ce n'est pas pour les chiens. Ce n’est pas un concours. Mais on a l’impression que ce serait s’abaisser que de les imiter vraiment. Et, nos services en donnant des conseils, n'arrivent pas non plus à comprendre que les services à qui on s'adresse sont à peine sortis du Moyen Âge. On l'impression de parler à des égaux ou presque. Mais on ne fait que se parler à soi-même. Et après une réunion qui semble satisfaisante oû tous les éléments ont été mis sur la table, où on pense qu'on a été compris. Après, bien après, on se rend compte que la plupart n'ont rien compris, même pas écouté. L'esprit ailleurs. Si esprit il y avait. Une classe d'ados.
On leur avait conseillé de laisser amplement d’indices. Ainsi on a retrouvé par hasard, comme ici, une camionnette avec 7 détonateurs et une cassette audio avec des versets en Arabe du Coran près de Madrid. Et la brigade d’Abu Hafs al-Masri, un groupuscule inconnu disant être les porte-paroles d’Al-Qaïda revendique l’attaque. 15 avril 2004, le réseau de télévision Al Jazeera a diffusé l'enregistrement d'un message d'Oussama ben Laden, qui s'assure que les attentats du 11-M sont des représailles contre l'Espagne pour ses actions en Irak, en Afghanistan et la Palestine.

Une des théorie du gouvernement était que l'attentat avait été organisé dans le but de le discréditer et de lui faire perdre le pouvoir. Ce serait une conspiration engageant des services secrets étrangers, dont ceux du Maroc, l'État et Al-Qaïda. Et 11 jours avant l'attentat, on avait arrêté des membres de l'ÉTA au volant d'une camionnette contenant 500 kg. d'explosif. Une fausse note de plus. L’European Strategic Intelligence and Security Center declare que c’est la première fois dans l’histoire du terrorisme Islamique où des Musulmans collaborent avec des non musulmans.
On a aussi arrêté des idiots avec des téléphones bricolé afin de déclencher les explosifs. Il est très facile de faire ce genre de chose après coup une fois que vous avez les téléphone en main.

Et la police Espagnole sait comment traiter les suspects qui ont tout avoué.

On a retrouvé l’homme qui aurait fourni les explosifs parce qu’il était déjà dans les dossiers pour d’autres affaires. Le coupable idéal. Mais il travaillait pour la police, un autre service, et avait le numéro de téléphone personnel du chef de la TEDAX, brigade antibombe de la police espagnole. Donc un agent infiltré ou un voyou retourné. On se croirait en Italie ou en Sicile. Un autre service que la police avait besoin de brouiller les pistes.

L’enquête a désigné 7 suspects. Des bronzés. Et, courageusement, au lieu de se rendre, 4 se font exploser lors de l’attaque de leur local permettant aux autres de fuir. Avec du Goma-2 ÉCO. Bien sûr, on les a fait exploser pour éviter les contrariétés. Et on voit le résultat.
Mais il était écrit que ça pouvait aller plus mal. 5 mois plus tard, un coulage d’information dans la presse, informe que la police avait retrouvé une deuxième camionnette près de la première qui contenait justement des traces d’ADN des terroristes. Pourquoi ajouter une autre camionnette, une suffisait?

Les 2 principaux partis politiques, le PSOE, Parti Socialiste des Travailleurs et le PP, Parti Populaire, s’accusèrent mutuellement de dissimuler des indices ou de désinformation en biaisant les faits pour des motifs démagogiques et électoraux. Comme font tous les partis politiques. Décembre 2004, le PSOE affirme que le gouvernement du PP a efface tous les fichiers des ordinateurs concernant l’attentat de Madrid.
Et le CNI, services de renseignements espagnols, se plaint dans les journaux que ses services ont été court circuités par la police qui, étrangement, ne voulait pas qu’ils se mêlent de l’enquête au sujet des attentats. D’autres coulages dans la presse, provenant probablement de la police, cette fois, parlent de l'implication de membres des forces de sécurité dans l'attentat. Et la police avait détruit les ruines des wagons endommagés comme pour éviter qu'on trouve des traces de preuves quelconques.
On fit un procès avec 29 accusés trié sur 116 suspects. Des bronzés : 15 Marocains, 2 Syriens, 1 Libanais, 1 Égyptien, 1 Algérien et 9 gauchistes Espagnols. Procès politique. Puisqu’on est en Espagne. Il fallait des coupables. Et les coupables désignés ont été condamnés à des milliers d’années de prison. Entre 34 715 et 42 922 ans de prisons.

Accusés et reconnus coupable d'avoir collaboré avec une organisation terroriste et d’avoir participé à la Djihad Islamique et essayé de renverser un régimes démocratiques et d'éliminer la culture et la tradition chrétienne occidentale pour les remplacer par un État islamique sous le règne de la charia ou loi Islamique
L'enquête préfabriquée comme toutes celles devant étudier des événements aussi sensibles, révéla que le groupuscule impliqué ne faisait pas parti d'Al Qaïda - soulagement- mais était composé d'un groupe d'idéalistes instables, sans racine, influencé ou inspiré par Al Qaïda. Sans lien direct. Ils auraient été intoxiqué en regardant Internet.
Bref, tout ça pour rien. Le gouvernement a été battu aux élections. Rien n’a changé.
Mais on a annoncé le retrait des troupes Espagnoles en Irak et au Kosovo. Mais suite à nos pressions, ils ont augmenté leurs troupes en Afghanistan. Et on ne sait pas pourquoi, en Haïti.
Mais dans notre métier, pour 10 affaires, il y en a 1 qui marche. Le 11 septembre fut notre chef d’œuvre. On a essayé avec bien des efforts de l’imiter mais sans résultat.
ATTENTAT DE LONDRES

7 juillet 2005. Angleterre. Londres.
4 explosions dans les autobus et le métro. 56 morts. 700 blessés. 3 attentats en 50 secondes.
8 h 50. Métro. Moorgate/Aldgate East/Liverpool Street
8 h 50. Métro. Russell Square/King's Cross
8 h 51. Métro. Edgware Road.
9 h 47. Autobus. Tavistock Square
Attentats suicide par 4 musulmans anglais.

21 juillet 2005. 5 attentats ratés paralysent le système de transport Londonien. 4 bombes sur 5 explosent. Dispersées aux 4 points cardinaux. Signature subtile.
12 h 26. Métro. Station Shepherd's Bush
12 h 30. Métro. Station Oval
12 h 45. Métro. Station Warren Street
13 h 30. Autobus 26. 17762, LX03 BUU. Bethnal Green. Intersection de Columbia Road
Seuls les détonateurs explosent. On a parlé de troublantes coïncidence.

Aucune victime. Sauf une personne qui a eu un choc nerveux qui a provoqué une crise d’asthme.

Fausse alerte à la station ferrovière de St Albans, nord de Londres.
Fausse alerte. Autobus 37. De Putney à Peckham. Découverte d’un colis suspect.
22 juillet. Un homme est abattu par la police. Aucun policier ne fut suspendu. Mais les autorités policières publièrent une jolie note de regret.  Que quelqu’un perde la vie dans de telles circonstances est une tragédie que regrette le Service de Police Métropolitain. Ce qui est bien.

22 juillet 2005. Les Brigades Abou Hafs al-Masri. Division d'Europe. Affilié à Al Qaïda. Portant le nom d’un lieutenant de Ben Laden tué dans les bombardements de 2001 en Afghanistan. Revendiquent les attentats de Londres, en affirmant qu'il s'agit d'un avertissement aux pays qui suivent la politique américaine en Irak. Et la terreur continuera tant que les armées Européennes seront en Irak. Ils revendiquent la responsabilité de l’attentat de Londres du 7 juillet 2005. De l’attentat de Madrid du 11 March 2004. De la panne de courant Nord Américaine et de Londres en 2003. Et leurs futures cibles seraient Rome, Amsterdam et Copenhague
23 Juillet. 5 e bombe. Un sac suspect fut trouvé dans les buissons du parc Little Wormwood Scrubs. On la fit exploser.  

L’explosif était fait de farine servant à fabriquer des Chapatti, les crèpes ou tortillas Indiens mélangé avec du péroxyde d’hydrogène liquide.

ATTENTAT DE TORONTO

OU LES 18 CRÉTINS DE TORONTO
2 juin 2006. Toronto. Arrestation de 18 suspects. Membres apprentis d’une cellule terroriste du club social Al-Qaïda.
Il fallait donner un électrochoc aux Canadiens. Ils se considèrent pacifistes, moraux, meilleurs que tout le monde. Le terrorisme ne peut les atteindre puisqu'ils ne sont pas importants. Il fallait leur administrer une leçon définitive afin qu'ils n'oublient jamais. Comme ça a été le cas aux USA, en Angleterre et en Espagne.
Mais pour obtenir des résultats durables, il fallait l'aide active des services locaux sinon les morts auraient été inutiles. Parce qu'on n'aurait su où trouver les coupables. Et on aurait pu trouver autre chose. Il fallait donc que l'État et les médias dirigent leurs regards.
Nous pensions que c'était décidé, qu'il ne restait que les moyens à trouver et les victimes. Mais ça a bloqué. Personne ne veut mourir mais il s'agisssait de tuer quelqu'un, donc c'est plus simple.
Nous avions pensé tuer des Québécois. Tout le monde les déteste et personne ne comprend comment il se fait qu'ils soient encore là. Des socialistes, communistes, catholiques parlant une langue de sauvage. Ils sont un mauvais exemples pour nos nègres et les étrangers Espagnols qui ne cessent de s'infiltrer comme des rats chez nous. Au point que certains États ont pour seconde langue l'Espagnol. Et que le Catholicisme, la religion des nègres et des bruns augmente. Ils auraient dû être déportés ou, au pire, assimilés et certainement pas en position de diriger leur province et d'être tenté d'en faire un pays. L'idée de 2 peuples fondateurs inventés par des intellectuels est stupides. Ce sont des vaincus. Ils ont perdu la guerre, il y a 250 ans. Comme les Indiens. S'ils ont eu la chance qu'on ne les tue pas tous, ils devraient être ailleurs, dans des réserves au Pôle Nord comme eux. Pour empêcher les Russes de revendiquer le territoire sous prétexte qu'il n'y a aucun habitant. Et on leur laisse la capacité de briser le Canada en 3. Quand ils auront le courage de revoter une troisième fois. De représenter une menace pour la sécurité du continent. Un historien Torontois à la fin de la seconde guerre mondiale suggéra qu'il était temps d'utiliser tous ces soldats entraînés et endurcis au combat pour faire le ménage de cette engeance, une bonne fois pour toutes. Et réquisitionner leurs terres ensuite. Mais cet idéaliste était trop avantgardiste pour son époque. Et certains critiques disaient que ça resssemblait trop à une solution nazie. Mais on ne peut éliminer des millions de personnes en douceur et avec tendresse.
La seule chose que l'on peut reprocher aux nazis est d'avoir perdu. Qui contrôlait l'Europe contrôlait le monde et c'était eux ou nous puisque les anciens empires Européens étaient tous en décadence. Des milliers d'années de guerre pour en arriver là. Et si ce n'avait été des USA, tous y compris la Russie auraient été germanisés.
Un attentat dans le métro de Montréal.
Il y eut des objections. Un autre attentat dans un métro ou dans un transport en commun, ça manquait de nouveauté. Le sens de l'initiative personne et la créativité de nos spécialistes s'émoussait. Où était le renouveau, l'imprévu, côté festif? Un attentat dans le tunnel qui passe sous le fleuve lors de l'heure de pointe. Le tunnel indondé, des centaines de voitures remplies de voyageurs noyés. Ou un pont qui s'effondre, ça arrive souvent chez eux. Encore des centaines d'autos qui tombent dans le fleuve. Imaginez les images à la TV. Elles auraient fait le tour du monde. Ou faire sauter un de leurs barrages. Ou une centrale nucléaire. Mais la plupart sont en Ontario.
On dit que la mort de Québécois laisserait tout le reste du pays indifférent. Même celles de quelques centaines. Mais on pouvait ensuite suggérer que ça aurait pu avoir lieu à Toronto. Et ils auront alors à la TV l'exemple de ce qui aurait pu leur arriver. Il aurait été plus simple de viser directement le métro de Toronto dans un but éducatif mais si on ne voulait pas toucher aux citoyens, même Québécois, seulement les rééduquer, il fallait bien que quelqu'un serve d'exemple. Même nos alliés n'étaient pas assez endurcis pour envisager les sacrifices nécessaires. Pensez, une jeune mère avec son bébé mort à la tv flottant dans le fleuve. Des dizaines de jeunes mères. L'autobus d'une garderie d'enfants.
Mais il fallait discuter chaque mort. Sa nécessité. Si on était prêt à tuer tous les Québécois, comme autrefois les Juifs, le probème venait quand il fallait choisir lesquels. Et commencer par la première femme à éventrer. Beaucoup connaissaient leurs juifs qui n'était pas aussi pire que les autres et pouvait avoir des qualités. Chacun avait sa Juive.
Ils étaient là depuis si longtemps qu'on avait fini par s'y habituer comme à une maladie envahissante qui vous irrite, vous fait vous gratter et tousser mais vous n'êtes pas encore mûr pour l'amputation.
Finalement, la solution la plus ridicule fut choisie. 18 imbéciles Musulmans. Un solution Canadienne absurde, bureaucratique et compliquée où personne ne mourrait - on avait fini au moins par arriver à cette décision: personne ne devait mourir. Et aucun bien immobilier privé ou public ne devait être abîmé.
Une guerre où personne ne meurt est comme un poulet non salé, ça manque de goût. Il y aurait un attentat. Quelque chose qui aurait l'air d'un attentat. Grandiose. Terrible. En fait qui  aurait pu être grandiose et terrible mais que les forces de sécurité Canadienne si efficace auront déjoué. On les jugerait ensuite. On prévoirait leur rhéabilitation après leur sentance. À vomir.
Le choc serait médiatique et psychologique, abstrait, car il n'y aurait pas l'ingrédient principal de la guerre. Le système nerveux serait attaqué. La menace qu'on voulait dénoncer. Une menace terrible, primitive, barbare deviendrait une manace comme on en voit dans les émissions pour enfants à la TV. Une sorte de contine. À base de leçon de morale. Attention au Grand Méchant Loup. Attention aux vieux dans les autos qui donnent des bonbons aux enfants. Les Arabes veulent lapider vos femmes.

Il y a tant de naîfs. On dirait qu'on les élève en batterie comme les poulets.

Ça nous a coûté plus cher que prévu. En fait, ça leur a coûté plus cher. Nous ne faisions que les conseiller. Et notre conseil était de tuer. Une bombe dans le métro. Comme à Londres. Ou dans un autobus. Ou plusieurs autobus. Madrid. Londres. Des tas de morts gratis. Les journaux qui font des gros titre à l'encre sale. Et les médias qui crient aux loups. Les loups sont ici. On les a nourri. Et ils nous mordent la main. Il faut se débarrasser de nos loups, de ceux qui les soutiennent et des loups étrangers. Une loi des mesures de guerre. Comme avec les Ukrainiens et les Japonais.

Mais ils ont des principes, des valeurs, ils font les délicats. Peut-on arriver au même résultat sans que ce soit salissant? Sans trace de sang. Imaginez, on prévoit une guerre de mille ans, une guerrer éternelle, des milliards de morts et eux qui sont conscient de la nécessité de cette guerre car il n'y a pas assez de ressource pour tous ceux qui vivent sur cette planète, il y a des gens de trop, des gens - mais peut-on les appeler «humain» à voir la façon dont ils vivent, la manière dont ils supportent leur existence, leur capacité animale et végétale de supporter n'importe quoi. Il faut soustraire.

Et ils font le délicats pour quelques Québécois de moins.

Une flopée de séparatistes dans un autobus?

Un militant qui arrive avec une mitraillette à l'UQUAM et qui les hache vivant.

Dans un cours de communication ou de science sociale où on fabrique les communistes de demain. Où on leur donne les mots pour nommer leur insatisfaction au lieu de leur montrer comme à tout le monde à magaziner dès qu'ils se sentent aigris. Bien sûr, ces facultés sont infestés par nos agents mais on ne peut rien faire - pour le moment- afin de rectifier l'enseignement antipatriotique qui s'y donne.

Les morts sont gratis. La bombe fait par un artisan consciencieux ne coûte rien. Et le militant autiste qui se sacrifiera pour une cause stupide rien nom plus.

Mais à partir du moment où il a fallu faire illusion, obtenir les mêmes résultats - mais jamais aussi convainquants qu'avec une femme en larme qui tient les lambeaux de son bébé dans ses bras- il a fallu payer.

D'abord, 4 million pour infiltrer comme un suppositoire un agent provocateur. Le recruter, le former, préparer sa légende, son identité, ce qu'il dirait au procès. Pendant des années. Afin que sa vie imaginaire soit aussi réelle ou probable que sa vie réelle. Qu'elle soit trop belle pour être vrai.

C'est ensuite comme les poupées Russes. Il attend qu'on le recrute. Fréquente les cercles où on le recrutera. Les mosquées fondamentalistes sous écoute. Elles sont toutes sur écoute. On ne peut laisser les manipulateurs intellectuels sans surveillance.

L'initiative doit venir des autres. Des idiots qui ne savent pas quoi faire mais on envie de faire quelque chose et qui voient soudainement l'homme providentiel, énergique, informé, qui semble capable de leur faire faire quelque chose.

Comme les poupées Russes. L'une contient l'autre et est enfermée dans une plus grande. Indéfiniment.

C'était le pivot. L'élément le plus délicat.

Comme tout le monde se vend, il a fallu acheter. Il ne demandait pas mieux mais était vaguement conscient de l'enjeu. Aucune personne impliquée directement ne savait jusqu'où cette affaire allait.

Il y avait notre taupe. Celle du SCRS. Celle de la GRC. La première serait la taupe médiatique. L'honnête citoye scandalisé de la déviance des siens, du tort que cette attitude pourrait faire à sa communauté. Et dès qu'il a su que le groupe auquel il appartenait prenait cette tengante, il a averti, en bon citoyen, les autorités. Qui lui ont dit, de pousser encore plus loin son devoir de citoyen et son sacrifice pour le bien de tous, de rester là où il était et de recueillir des preuves. De ne rien faire pour encourager ces déviants dans leur folie, jamais, mais de veiller à ce que rien d'irréparable ne soit accompli. Et si jamais les choses devenaient incontrôlables, alerter ses conseillers qui y mettraient un terme. Car ici, il est permi d'être mécontent. De le montrer. De l'écrire. Mais il est interdit de tuer des gens, de planifier dans ce but. Il est aussi interdit de détruire ou d'endommager la propriété privée ou celle de l'État.

En fait, c'est tout le contraire qu'on attendait de lui. Et de tous les autres. Qu'on ne verrait pas au procès. Car s'il y a un citoyen éveillé qui pousse son devoir au-delà des normes connues, au point de se sacrifier, que 2,3,4 ou 5 autres citoyens, en même temps, fasse la même chose dans un groupe de 20 personnes. Ceux qui se prétendent journalistes et qu'on engage dans ce but ne sont généralement pas trop éveillé ni vif d'esprit mais même un gros chat obèse qui mange plus que de raison risque d'être légèrement excité si on ne cesse de suspendre une souris agitée sous son nez.

Il y aurait donc un honnête citoyen outragé et un certain nombre d'autres qui resteront dans l'ombre et dont on ne parlera pas.

Et le coût du citoyen outragé est prohibitif.

Parce qu'il consacrera une partie de sa vie à cette affaire. L'explication publique étant que joignant un groupe social de sa communauté, il se rende soudainement compte que quelque chose cloche. Il porte plainte aux autorités. Le service d'ordre public met le groupe sous surveillance et dès qu'on a les preuves on arrête tout le monde.

Mais il lui aura fallu des années pour motiver le groupe. Lui donner la forme attendue. Avec les autres spécialistes infiltrés. De ceci on ne parlera pas.

Il a fallu de longues négociation avant d'en arriver à une entente. Comme avec un sportif de haut niveau.

Les services de renseignements suivaient à la trace les groupes dissidents. Depuis des années. On a surveillé pendant la guerre froide - pas les mêmes dissidents ni les mêmes surveillants- et depuis la guerre à la Terreur. Mais, il n'y avait jamais personne qui faisait autre chose que parler. Au pire, écrire. Parfois, enregistrer un vidéo. Définitivement amateur. Sans ambition.

Mais le sort des services de renseignement dépend de l'imminence du danger. Il faut justifier des milliards de budget et les milliers d'employés surveillant les millions de citoyens. Budget pour la plus grande part confidentiel et secret. Et qui est plusieurs milliards de plus que le budget officiel qui suscite déjà des plaintes. On dit qu'on pourrait utiliser tout cet $ pour créer des parcs, dépolluer, trouver de nouvelles formes d'énergie qui nous rendrait indépendant du pétrole, construire des HLM, des maisons de vieillards, améliorer les soins médicaux, subventionner les artistes.

Bien sûr, cet $ - le secret et l'officiel- n'est rien comparé à celui de l'armée - le secret et l'officiel- et les mêmes gens font les mêmes critiques.

Il faut donc pour que les défenseurs de la nation conservent leurs jobs qu'il y ait une menace à la Nation. Pas seulement la probabilité d'une menace. Le citoyen ordinaire ne peut penser longtemps, ni se souvenir longtemps ni réfléchir au futur au-delà d'un certain temps. Il aura peur d'une menace, reconnaître l'importance des mesures de sécurité. Mais s'il ne se passe rien, il oubliera. Et commencera à trouver que ces restrictions à ses déplacements, toutes ces taxes sont peut-être mal employées. Il faut donc des menaces régulières. Mais il se fatiguera des alertes jaunes, oranges, rouges qui l'informe que quelque part dans les pays il pourra se passer quelque chose. Il faut qu'au moins une menace se réalise. Comme on enseigne à un enfant par l'exemple puisque à cause de ses limites intellectuelles il ne peut synthétiser une information qui n'est pas matérielle. Un danger possible, un danger éviter n'est rien comparé à une catastrophe rééelle qui lui fera ressentir les choses. Peur que ça ait pu lui arriver aussi. Compassion brève devant l'image des femmes en pleurs, des morceaux de cadavres ou des sacs noirs qu'on dépose sur les victimes dans les pays civilisés.

Et des morts on va lui en donner.

Ou si c'est impossible, on lui décrira ce qui aurait pu lui arriver dans tous les détails.

L'effet ne durera pas longtemps puisqu'il oublie vite. Mais pendant ce temps, il sera fier de «son» armée, de «ses» services secrets, de « sa» police. Comme le poisson rouge dans son bocal qui découvre à toutes les minutes qu'il y a quelqu'un qui le regarde. Sa capacité d'attention étant très limitée. Ensuite, il faudra réactiver son attention, rebooter son système et ses neurones par un autre attentat.

Une éducation citoyenne - comme disent les gauchistes- permanentes.

Notre taupe voulait 15 millions. Bien consciente des risques. Ensuite, il serait un paria. Il devrait faire sa vie ailleurs. Sa famille aussi. Et il avait comme argument que pour ses efforts et le danger possible qu'il affronterait, il devait être non seulement payé mais durablement compensé. Ce n'était pas un simple soldat de base, le pion du jeu d'échec, qui va au front pour des peanuts. Quoiqu'on ne puisse dire la même chose aujourd'hui. Même si c'était vraiment le cas pour les 2 guerres mondiales. 2663$ par mois. Avec prime de 745 $ par mois pour le service à l'étranger. Et des indemnités de difficulté mensuelle selon l'état du terrain où on l'envoie. Échelon 5 de 6: 833$ à Kandahar. Boni de 20% pour chaque 6 mois et 10% par 6 mois de déploiement supplémentaire. Boni d'indemnité mensuelle de risque: Échelon 6, Afghanistan 666$

On peut presque parler de bourgeois soldats. Ce n'est rien comparé au salaire des 1000$ par jour des mercenaires qui les remplaceront en Afghanistan mais si on compare à tous ceux qui se sont fait trouer la peau gratis ou persque pour une solde misérable.

Notre taupe voulait aussi qu'on compense sa famille. Car ces gens-là vivent le lot, en colonie comme les mulots. Il pensait que lui et les siens méritaient un style de vie agréable ou, comme pour lui et ceux qui l'avait déjà, qu'on améliore leur style de vie. Le rêve Canadien. Tout ceci coûte cher, bien sûr.

On pouvait le remplacer mais il en savait déjà trop et pouvait deviner le reste. Il était ambitieux. Un homme d'affaire qui investissait dans son temps et sa vie pour le plus grand bien de son pays d'adoption et tenait à ce qu'on se montre reconnaissant de son sacrifice.

Il pouvait aussi avoir un accident. Mais ceci aurait démotivé les autres. L'opération aurait pu être annulé et il aurait fallut tout recommencer. La vie d'un agent de renseignement est un éternel recommencement nécessitant une longue patience mais il ne faut pas avoir l'impression que tout ce qu'on fait l'est en vain. Même si une opération sur 10 est un véritable succès et qu'on doit se contenter de l'apparence du succès pour la moitié du reste.

C'aurait pu tout aussi bien fonctionner avec un autre dans un autre groupe mais puisque tant d'effort avait déjà été engagé de part et d'autre mais 15 millions, il n'en était pas question. Des millions de $ étaient déjà engagés dans cette opération qui ne concernait que 20 personnes bénévoles se sacrifiant pour une cause dont tout le monde se foutait. 500 policiers les surveillaient jour et nuit.

La SCRS était prète à payer. Les services de renseignement de l'armée étudiait l'affaire. La GRC marchandait et les plus optimistes pensaient que toute l'affaire valait 2.5 millions, pas plus.

Il fallait la signature des supérieurs dans chaque organisme. On discuta encore.
La taupe savait négocier. Après une troisième réunion qui dura 6 heures, il était prèt à consentir un rabais. 13.4 millions. Tandis que la GRC bonifiait son offre à 3.5 millions. Après des jours de marchandage, on arriva à 1 million pour une nouvelle maison pour lui, 250 000 pour ses parents (des parents de héros), 50 000 pour les frais dentaires de sa femme et leur blanchiement. Une assurance vie.

Mais entretemps il avait eu le temps de penser. Il arriva à une autre réunion avec une liste des besoins de sa famille. Et pour lui. 500 000 pour la perte des revenus de son commerce et sa possible faillite. 400 000 $ pour la nouvelle maison de ses parents. Il avait aussi réfléchi à ce sujet et ses parents le méritaient bien. 250 000 $ ne donne qu'un pavillon de lointaine banlieue à Toronto. À moins d'1 million, on peut pas avoir un logis décent mais heureusement il était encore, relativement, raisonnable. 40 000 $ pour payer ses dettes de jeu. 125 000 $ pour chacun de ses frères. Les soeurs, heureusement, ne comptant pas. 1 million pour des besoins non précisées. Mais pressants.

Les négociateurs de la GRC n'étaient pas d'accord. Ils étaient habitués à faire affaires avec des sources du crime organisé ou des milieux politiques corrompus ou des gens d'affaires louches mais rarement avec des sources relevant de la sécurité nationale. Ou les gens de leur bureau qui en avaient l'habitude du temps de la Guerre Froide avaient pris leur retraite. Et cette partie de leurs activités avaient été déléguée à la SCRS qui ne pouvaient pas intervenir matériellement ou physiquement auprès des suspects: arrestation, tirer dessus, ect. D'où la présence de la GRC qui avaient toujours eu ce droit. Eux proposèrent une sorte de contrat de pigistes de 30 jours à 20 000 $. Temporaire et renouvenable. Avec garantie de résultat. Il refusa même de passer du temps à réfléchir à cette option.

Il savait compter et savait qu'il faut au minimum 1 million pour s'assurer une retraite vous permettant de rester dans la classe moyenne inférieure pendant 30 à 40 ans. Suite à votre arrêt de travail définitif. S'il décidait d'arrêter de travailler à la fin de sa mission, étant donné son jeune âge, il lui fallit vivre 30 ans avec les intérêts de son seul capital. Les héros coûtent cher.

4.5 millions étaient sa dernière offre qu'il considérait généreuse étant donné l'étendue de son sacrifice.

La GRC fit une contre offre. On n'y aimait pas l'idée de salaire pour une taupe ou de solde. On voyait l'affaire comme un offre généreuse récompensant un honnête citoyen pour sa contribution exceptionnelle à la sécurité de son pays. Une offre valable pour une seule fois. 500 000$. Non une prime. Mais une récompense. Et 4 millions pour sa famille, une fois qu'ils seraient pris en charge par le programme de protection des témoins. On s'y assurait de leur sécurité mais ça les laissait sans revenu fixe. On comprenait leur dilemme.

Il y avait aussi le risque futur qu'il refuse de témoigner car son rôle était plus complexe que seulement infiltrer le cercle des comploteurs et d'informer les gens de l'extérieur ce que faisaient déjà d'autres agents doubles. Il fallait qu'il soit un témoin crédible au procès. Mais il pouvait aussi devenir un témoin difficilement manipulable ou carrément hostile. S'il se mettait à révéler des choses difficilement explicables aux membres du jurés. Il avait un rôle précis à jouer. Un texte à apprendre. Il pouvait aussi chercher une autre façon d'être compensé une fois que toute l'affaire serait rendue publique. Une poursuite contre le gouvernement ou les services impliqués. Ce qui pouvait coûter très cher. Avec un procès qui pouvait durer des années. Il pouvait aussi accepter une offre pour un livre, un film. Ce qui lui rapporterait sans doute davantage que tout ce qu'il demandait. Ce ne serait plus la GRC ou la SCRS qui paierait mais les dommages pour ces 2 organisations pouvaient être considérables. Les députés de l'opposition pouvaient au nom des contribuables exiger une révision de leurs budget ou, pire, une commission d'enquête sur ce qui serait devenu un scandale. Il y aurait des mises à la retraite. Des congédiement. Encore une fois, des questions sur le budget de ces organismes.

Les autres agents infiltrés coûtaient heureusement moins cher. À la pièce. 100 000$ chacun pour leur dévouement à la patrie.
L'un d'eux servirait uniquement à acheter les sacs d'angrais et à les transporter. Les vendeurs seraient des policiers de la GRC. Heureusement moins capricieux.
Heureusement peu de gens se sont posés des questions: est-ce que notre agent s'est contenté de s'asseoir et de regarder le complot se mettre en place et jusqu'à quand serait-il resté assis, jusqu'à l'explosion de la bombe? Ou il gagnait vraiment son salaire en informant ses supérieurs des progrès de l'affaire? Ou a-t-il encouragé les apprentis terroristes Musulmans à passer à l'acte. Leur disant de cesser de parler et de rêver et de passer enfin à l'action. Agent d'influence. Agent provocateur. Ou est-il allé plus loin. Face à des incompétents, il a dû non seulement les tenir par la main, les encourager dans la voie du martyr mais leur fournir les plans d'une bombe, le matériel électronique pour le détonateur, l'$ pour acheter les produits pour la fabriquer - engrais, essence, camion, entrepôt pour camoufler et fabruquer tout ça. Procéder à l'achat lui-même, en réalité confiant la tête à d'autres agents dont il ignorait le rôle véritable, aucun d'entre eux n'ayant besoin d'être informé dans ce sens. Il était obligé de faire tout ça car les idiots dont il avait la charge était bien trop incompétents pour faire quoique ce soi d'eux-mêmes. C'est tout juste s'il ne les faisait pas respirer. Son rôle devenait celui d'un motivateur de camps de vacance essayant d'empêcher des vacanciers dépressifs de s'en aller tout en essayant de leur éviter de se couper avec les couvercles de boites de conserve.

Combien à coûté tout de spectacle?

Des millions et des millions.

Il y a aussi les autres agents, dont certains sont devenus les témoins de la Couronne dans cette affaire. Et qui bénéficie du programme de protection des témoins. Eux et leurs familles. Nouvelle identité. Nouvelle résidence. Prime. Salaire.

La seule chose qu'ils ont fait durant tout ce temps. Un des suspects a réussi à monter le détonateur qu'il a actionné à distance avec un téléphone portable ce qui lui a permis de provoquer un courtcircuit dans un grille pain sur le tapis de son salon. Il a été si content qu'il a filmé le tout. Film qui est devenu une preuve de l'accusation. Il a failli mettre le feu à son appartement mais il était tout de même content.

Le plan était de louer 3 remorques de déménagement U-Haul. De les remplir d'explosifs. Et de les placer dans des points stratégiques de la ville. Il a fallu des heures de discussions pendant des mois pour qu'ils arrivent à un accord. Ils n'avaient pas assez de remorques. Elles n'étaient pas assez grandes même si elles faisaient 14 pieds. Il n'y avait pas assez de sacs d'explosifs. On n'avait pas encore loué les remorques et on n'avait pas encore acheté les sacs d'engrais. On ne les livrerait que le jour de leur arrestion. Ce qui serait un flagrant déli. Ensuite, on pourra se servir de ces preuves filmées pour des aveux.

On avait loué un espace dans un entrepôt mais il n'était pas assez grand pour les 3 remorques qu'heureusement on n'avait pas encore loué. On n'avait pas de camionnette pour les déplacer. Il en aurait fallu 3 si on voulait placer les remorques près de leurs cibles la même journée. Mais la plupart n'avait pas leur permis de conduire.

L'idée de base était de se servir de l'entrepôt pour recevoir les sacs de 50 livres, les déposer dans les remorques, avec  les bidons de pétroles et les autres accessoires et de les transformer en bombe. Mais il aurait fallu travailler sur une remorque à la fois. La transporter ailleurs. Dans un autre entrepôt. Avec une camionnette louée qui n'existait pas. Conduite sans permis. Pendant qu'on entrait la remorque suivante. Avec une camionnette qui n'existait pas.

Et on n'avait pas l'$ pour louer tout ça. On disait à notre taupe de payer puisqu'il avait en plus de son salaire un budget de dépense mais il avait commencé à faire des économies. Il nous fallait des preuves visuelles qu'on pourrait montrer à la tv.

L'idée était de montrer aux caméramen et photographes les 3 remorques bourrées d'explosifs. On voyait déjà les photos. Et les 3 camionnettes. Dans un grand hangar. Mais on n'avait pu en trouver un assez grand. Non que des entrepôts industriels assez grands n'existent pas mais la taupe trouvait que ça coutait trop cher. C'était du gaspillage puisque, en effet, ce ne serait que pour la photo. Rien de ceci ne servirait jamais.

Pendant que les apprentis terroristes pâlabraient, se filmaient, écrivaient des tracts, dessinaient des affiches, écrivaient des poèmes, le temps passait. Et le budget explosaient. Chacun avait 2 agents pour les surveiller nuit et jour. Stationnés devant leurs immeubles. eT d'autres les suivaient dans leur déplacement en taxi avec des voitures banalisées. En quart de 8 heures syndicales. Leurs appartements, l'entrepôt étaient surveillés. Enregistrés. Filmés. D'autres équipes regardaient en direct ces films. 500 agents au moins.

Un des sujet de discussion et de discorde était la date de l'attentat.

Idéalement, c'aurait été à la date anniversaire du 11 septembre. Un statement comme on dit. Mais un 11 septembre passa pour rien. Un autre. On n'était jamais prêts. Pour des raisons logistiques, ils ne pouvaient pas terminer à temps pour le 11 et ils auraient dû attendre encore jusqu’au 11 septembre de l’année prochaine. Ce qui était tout de même décevant. Ceci devait absolument avoir lieu en septembre. On approchait de septembre 2006. Une fois qu'ils ont réalisé que le 11 ne serait pas possible. Parce que, même quelques jours en retard, on était encore au  mois de septembre qui était aussi le 5 e anniversaire de l’attentat du 11 septembre.  Le 5 n’était pas le chiffre idéal, mais un sixième anniversaire serait encore pire. Quoique un dixième anniversaire serait mieux mais ils n’étaient pas assez patients.

On n'était d'accord sur rien. On ne savait pas si les membres du groupe devaient voter ou si la démocratie était une invention occidentale à remplacer par la voie de Dieu. Il fallait donc un imam. Notre taupe devait à tout prix éviter de devenir leur chef ce qui aurait très mal paru au procès. Même si on le suppliait.

Finalement, on arriva à une date qui ne faisait l'affaire de personne: le 14 novembre 2006. Difficile de connaître la raison, il faudrait relirer le 1 million pages de transcriptions sténographiques et les transcription en anglais courant de leurs conversations et trouver le bon passage. On n'a pas idée combien ces gens pouvaient être bavards. En anglais, en Arabe. Parfois dans une langue de l'Inde et du Pakistan. Il fallait noter, transcrire et traduire tout ça. Une autre équipe encore. 24/24.

Pendant ce temps, il fallait empêcher notre taupe de gaspiller son budget secret. Lui qui se présentait comme un musulman austère aux autres, pendant ses temps libres - car il avait exigé des congés- et pendant ses congés, les autres taupes prenaient le relais à plein temps. Il aimait les belles voitures, lui, savait conduire. Les belles femmes aussi. La belle vie. Les bars. Les hôtels confortables. Pour supposément garder le secret sur ses activités confidentielles. Et il ne dormait pas dans sa maison au cas où ses amis l'auraient suivis et surveillés. Ce dont ils étaient bien incapables. Il aimait les bons repas. Les vins de qualité. L'alcool est interdit aux musulmans. Mais pas pour lui. Il ne voyait pas pourquoi il ne pouvait pas boire, avec modération, ou pas, et demeurer un bon musulman. Et ce n'est pas nous qui l'aurions contredit.

Il aimait voyager en première classe. Il expliquait ses disparitions à ses adeptes en leur disant qu'il disant qu'il devait faire approuver leurs plans par les autorités d'Al Qaïda qu'il connaissait. Lui et Ben Laden étaient cousins. Il est allé en Pologne avec ses amies juste pour manger du canard. Des agents l'ont suivi. Et n'ont pas goûté au canard mais on affirmé dans leurs rapports qu'il semblait y avoir pris beaucoup de plaisirs. Ainsi que dans la chambre d'hôtel de luxe qu'il avait louée à nos frais. Chambre pleine de micros mais si on y discuta de quelque chose ce ne fut rien qui engageait la sécurité nationale et il ne révéla rien de sa mission, même saoul. Il n'était pas de ces musulmans indéalistes qui se sacrifieraient dans l'espoir de faire l'amour à 100 000 vierges. Il n'en aurait peut-être pas autant ici-bas et elles ne seraient sans doute pas toutes vierges mais tant pis.

Au moment de son engagement, la GRC avait enquêté sur ses surces de revenus. Il avait déjà fait faillite 2 fois avant de fonder sa troisième compagnie. Il avait alors 200 000 $ de dette. Et 20 000 $ de factures sur ses cartes de crédit. Un homme d'affaires d'avenir.

Après des années, l'affaire se termina enfin. Au moment de la livraison des sacs d'engrais. On filma le tout. 100 policiers entourèrent les 18 complices.

Ils ont eu droit à des avocats. Et quelques-uns plus compétents que d'autres qui avaient comme argument qu'on ne se trouvait pas devant un cas de découverte dun acte criminel mais dans la fabrication de criminels et de complot pour les inciter à commettre un acte criminel. Heureusement le juge ne retint pas cet argument.

Un témoin qui comparut pour soutenir la version de l'agent infilté assura que sa motivation n'était pas intéressée même si les apparences pouvaient apparaître contre lui. Il avait fait ceci parce que selon lui, c'était la chose à faire. Pour sauver des vies innocentes et pour maintenir le renom de la foi Islamique au Canada. Il pensait que c'était son devoir en tant que bon citoyen et bon croyant. Mais comme c'était un bon homme d'affaires, il voulait aussi s'assurer que ses risques seraient récompensés.

C'était un héros. Et depuis quand les héros doivent-ils mourir pauvres? Et sont-ils même obligés de mourir?

Quant aux accusés, ils ont été ce qu'on pouvait s'attendre qu'ils soient. Stupides et naïfs. Les procès des suspects ou un seul mégaprocès aurait pu durer une décennie. Rien que pour lire la preuve, les avocats de la défense auraient dû y passer le reste de leur vie. La SQ avait eu le même problème avec le méga procès des Hells Angels. La Couronne avait pensé faire un bon coup médiatique en amenant des dizaines de prisonniers dans une seule cour pour un seul procès et des caisses de documents. Des camions entiers. Jusqu'à ce que les avocats se mettent à hurler et le juge aussi. Un procès dans les normes actuelles de la justice, avec des accusés innocents jusqu'à preuve du contraire bénéficiant du doute raisonnable devant jury avec des jurés n'ayant aucun préjugé ni connaissance de l'affaire. On pouvait faire comparaître chaque policier ayant participé à l'enquête et le contreinterroger en se servant des transccriptions de l'écoute électronique. Au moins une génération. Et des millions.

Il fallait donc que les accusés collaborent avec la justice. On leur a montré la vie qui les attendait. La prison à vie. Prison fédérale à sécurité maximale. En isolement. Parce que beaucoup de prisonniers qui sont des criminels professionnels n'aiment pas les traîtres et ceux qui veulent faire sauter des civils. Ils auraient du temps dur.

La déportation vers les USA. Guantanamo. Car on avait cité leurs noms dans des interrogatoires qui même sous la torture sont légaux et reconnus en preuve. Et, avant d'arriver au bout de leurs routes, ils pouvaient disparaître dans une des nombreuses prisosn secrètes terrestres ou maritimes des USA. Il y a même de vieux rafiots et d'anciennes stations de forage pétrolièrs transformées en prison. Une fois qu'on y entre, on n'en sort plus que dans un sac qu'on jette dans la mer.

Ou, pour certains, après leur sentence - pour ceux qui survivraient à la prison à vie- l'expulsion vers leurs pays d'origine où on pratique officiellement la torture.

On a parlé de la peine de mort qui n'est plus appliquée ici mais pourrait le redevenir dans les cas de trahison. Leur affaire était grave. Leur procès pourrait être militaire puisqu'ils avaient projeté d'attaquer 2 bases militaires. On y fusille les traîtres et les agents de l'étranger.

On leur a fait comprendre que s'ils avouaient, leur procès pourrait se terminer rapidement - comme une opération douloureuse mais nécessaire et qu'il vaut mieux voir se terminer le plus rapidement possible- sans que la réputation de leurs familles ne soient trop entachées.

À condition qu'ils ne portent pas leur cause en appel, ils auraient droit à des remises de peine. Une chance dans leurs malheurs.

Pour les plus engagés, ce serait la prison à vie, encore, mais la version réservée aux affaires criminelles civiles et complot d'assassinat passionnel. Crime au second degré. 25 ans et libération conditionnelle si le comité qui s'occupe de leurs dossiers voient des signes de réhabilitation.

Ils ont donc tous avoués.

Ce qui a évité l'obligation de présenter des dossiers incomplets et des preuves circonstantielles embarrassantes et branlantes.

La moitié des suspects n'a même pas eu de procès. Ils étaient mineurs au moment du crime et vraiment trop innocents pour qu'on les fasse témoigner. Ceci aurait enlevé toute crédibilité à l'affaire.

Mais nous avions assez de coupables pour que la menace soit prise au sérieux. Finalement, c'était moins convainquant qu'un véritable attentat avec de véritables morts mais les  victimes imaginaires et possibles ont fait leur affaire.

Et on a augmenté les budgets réservés à la sécurité.

Mis des caméras dans tous les autobus du pays.

Et des barrières de métal aux quais des traversiers pour empêcher les terroristes qui voudraient envahir le pays par la mer de pouvoir débarquer de leurs voiliers ou canots pneumatiques. Ou de prendre à l'abordage les passerelles. Comme si on était au Moyen-Âge. Ou au temps des pirates. Parce que le frère d'un ministre avait une entreprise de fer forgé ornemental.

On pensait mettre les mêmes barrières autour de la coque des traversiers au cas où un navire ennemi les aborderait mais c'aurait coûté trop cher. Et les pirates Somaliens étaient trop loin. Ou on s'est aperçu de ce détail. Une fois l'excitation du moment dissipé, on recommença à réfléchir. Ce qui est toujours déplaisant.

Le JTTF.  Joint Terrorism Task Force US, l'INSET. Le Canadian Inter-Agency Task Force. L'Integrated National Security Enforcement Team étaient quelques-uns un des nombreux organes et organismes qui enquêtait sur eux. Avec l'OPP. Ontario Provincial Police Force. Tout le monde voulait sa part du butin. Comme ayant contribué à cet exploit. On les surveillait depuis 2004. 82,200 appels téléphoniques ont été enregistrés, notés, transcrit.
Des perquisitions pour démanteler une cellule terroriste. Ils furent les premiers accusés avec la loi Anti-Terroriste. Les chefs d'accusation: Avoir voulu provoquer une explosion de nature à provoquer la mort de personnes et des dommages graves. Dévaster les infrastructures du pays, nuire à l’économie Canadienne et de provoquer un carnage.

On les accusa d’avoir fomenté une conspiration terroriste.
Leur plan intitulé la bataille de Toronto - c'est une idée de journalistes ou du chef de pupitre pour un gros titre, et, ensuite, d'avocats. Eux ne sont jamais arrivé à s'entendre sur le titre. Même s'ils étaient d'accord au sujet de l'idée générale.  S’ils avaient réussi dans leurs plans machiavéliques, ils auraient changé à jamais la face du Canada et celle de leur province et de leur ville. L’Histoire de leur pays d’adoption aurait été modifiée irrémédiablement.

Pendant 4 ans, un groupe de jeunes musulmans fanatisé conspira pour envoyer un message meurtrier à Ottawa et au Canada tout entier. Enragé par l’implication du Canada en Irak et en Afghanistan et fanatisés par des vidéos Jihadistes sur Internet et Yutoube.
Parmi les motifs incriminants, on révéla - ce qui scandalisa le jury et l'assistance- que l'un d’eux voulait profiter de l’événement pour spéculer et jouer à la Bourse. La seule question qui lui venait à l'esprit était comment cacher l’$ en attendant de l’envoyer dans un compte d’un paradis fiscal. Parce que des gens qui subventionnaient notre groupe ont fait la même chose pour le véritable 11 septembre. Spéculer contre les compagnies d'aviation a fait quelques millionnaires de plus. Qui voulait encore voyager en avion, le 12 septembre?
Mais on n'alla pas plus loin dans les révélations parce que celui qui avait eu cette brillante idée était notre taupe.

Le plus beau c'était le procès. Le terroriste repenti qui présente ses excuses pour son extrémisme passé et comme si on était dans un procès politique en Chine, il ajoute qu'il ne mérite que le mépris de Canadiens

On les accusa d'avoir planifié de faire exploser un camion piégé rempli d’explosifs maison concoctés à partir de fertilisant agricole. Comme ils ne savaient pas comment s’y prendre, notre taupe les mis sur la piste d'Oklahoma City et du produit miracle et, ils devinrent studieux. Un idéal et un grand plan qui paraît impossible peut être décomposé en une série de petits éléments qui peuvent tenir sur des listes.
Sur les conseils de son contrôleur qui transmettait les avis des spécialistes scientifiques de la cellule de crise, leur suggéra d’en acheter plus de 3 tonnes, 6,600 livres, 132 sacs de 50 livres de nitrate d’ammon ium.
C'est un angrais mais le même produit peut être utilisé aussi comme ingrédient dans la fabrication d'explosifs pour les carrières et les mines. C'était une sorte de défi. Et on ne pouvait faire moins qu'un incroyant. La quantité devait être plus grande que celle utilisée dans l’attentat de 1995 de Timothy McVeigh à Oklahoma City aux USA.
Environ 2000 livres. 108 sacs de nitrate d’ammonium, 17 sacs d’ANFO, 3 bidons de 55 gallons de nitromethane, ANNM.  Carburant pour les dragsters et comburant pour les moteurs-fusés d’avions et de voiture à réaction. Et 350 livres de TOVEX. Ils suivirent un cours accéléré sur l'histoire des explosifs modernes. DuPont cessa de fabriquer de la dynamite avec de la nitroglycérine et la TNT en 1976 pour la remplacer par Tovex.
Il avait aussi les détonateurs. Mais ils ne savaient pas non plus comment et où se procurer les composantes électroniques ce que la taupe fit pour eux. La commande fut passée à une autre source de la police. Chaque étape de leur Croisade était guidée par le Destin. Et nous.

Ils furent aussi accusés d’avoir construit une télécommande devant servir de détonateur pour la future bombe, une, il en aurait fallu 3 mais après avoir grillé le grille-pain et bousillé leur unique téléphone portable, ils n'arrivaient pas à recommener. Le coup chanceux des débutants.
Ils furent aussi accusés de s’être cherché une maison devant servir de cache d’arme, d'abris, de lieu de ralliement pour une association illégale de malfaiteur et d’entraînement, de laboratoire pour leurs bombes et de cachette pour des terroristes en fuite. Parce qu'au moins, ils prévoyaient leur fuite une fois leur exploit achevé. Sans trop savoir où. Ou si la plupart sortirait vivant du carnage. L'idée du suicide, du sacrifice et du martyr pour la cause leur plaisait de moins en moins. Ils furent accusés d'avoir planifé ouvrir le feu dans une foule et d’attaquer CBC, la TV Canadienne, le siège du CSIS Security Intelligence Service, la Bourse de Toronto/Toronto Stock Exchange, la TD Banque Toronto-Dominion, les bases militaires de Trenton et Edmonton, la centrale nucléaire de Pickering et d’envahir la Colline Parlementaire, la Tour de la Paix du Parlement d’Ottawa car ils prévoyaient prendre d’assaut le Parlement d’Ottawa/la Chambre de Communes pour prendre des otages ou enlever des députés et le décapiter un par un pour finir par le premier ministre tant qu’ils n’obtiendraient pas le retrait des troupes Canadiennes en Afghanistan et la libération des prisonniers Palestiniens.
Ce n'est pas l'ambition qui manquait.
Le tribunal fut sécurisé et transformé en bunker. Des hélicoptères dans le ciel, des tireurs d’élite de la police sur le toit et des policiers avec des mitraillettes devant et dans l’immeuble, à chaque étage avec des chiens. À la porte du tribunal et dans la salle. Et des policiers et des détecteurs de métaux. On fouillait avant d'entrer dans l'immeuble. Une fois dans le hall de l'immeuble et avant d'entrer dans la salle où se tiendrait le procès. On prévoyait qu’un autre groupe de militants tenterait le tout pour le tout pour les délivrer. Ou avait planifié une mission suicide comme en a vu en Afghanistan, Irak, Syrie.
Tout ceci avait commencé il y a 4 ans. Entre 2 partis de soccer et une participation à un groupe d’éveil religieux ou une prière à la mosquée. La taupe qui avait déjà infiltré le groupe les fait participer à un autre groupe de soutien des Frères Musulams. Il leur fait distribuer des dépliants montrant la bonne manière d’être Musulman et avec Google leur fait un blog pour montrer la beauté de leur religion. Organiser un forum de discussion. Afin de partager leurs opinions au sujet des sermons Islamiques, des versets du Coran, des chansons Rap à thème religieux. On ajouta une adresse courriel pour leur groupe. Une connexion FaceBook, Twitter. Skype. On prévoyait créer un site Internet.
Ils postent des poèmes en ligne et enregistré sur YouTube. Ils cherchent le salut dans l’écoute de l’Iqama, le second appel à la prière Islamique. Ils se décrivent comme les soldats de l’Islam sur le cyberespace. Ils voulaient implanter la Sharia au Canada et un tribunal Islamique ce qui avait été refusé en Ontario à cause des féministes Québécoises.

Et écoutent les témoignages des auditeurs. Et ils se désolent sur leur forum que lorsqu’un enfant dit : maman, je veux combattre pour l’Islam, son père lui réplique : non. Tu as des devoir à faire, des leçons à apprendre. Demain, tu vas aller à l’école et préparer ton futur job.
On les suit à la trace sur leurs voyages informatiques. On a depuis longtemps mis un virus sur leur ordinateur comme si on lisait dans leurs cerveaux. Un des sites internet controversé qu’ils visitent planifie des attaques contre Toronto, Washington, Londres, le Vatican et Sarajevo. En plus d'envoyer un virus qui bloquerait les communications militaires du Pantagone et du Norad, les communications commerciales et financières de la Bourse et celles de l’aviation et le réseau satellite GPS network. Ils envoient un des leurs chez le Grand Satan et lors de ce voyage aux USA, il filment des cibles potentielles à Washington, D.C. Le Capitole, la Banque Mondiale, une synagogue, une église catholique, la cathédrale Saint-Patrick, la plus grande de New York et des USA et un Temple Maçonnique.
Quelques-uns découvrent l’amour et les filles - même si leur groupe de croissance personnelle est interdit aux femmes. Et les réseaux internet de rencontre. Ils leur envoient des lettres d’amour. Mais même s'ils sont jolis garçons, ça ne va pas si bien parce qu'ils insistent pour qu'elles portent le hijab et soient vierges et éboissent à leur futur mari. Et même lorsqu'ils rencontrent des filles que tous ces critères ne repoussent pas, comme ils sont des croyants sévères, ils refuses de serrer la main des femmes. En leur expliquant qu'elles sont impures.
Un des nouveaux convertis expliquent sur un forum qu'il est reconnaissant envers le 11 septembre 2001 parce que c’était là, à l'occasion de cet événement, qu'il avait entendu pour première fois qu’il avait entendu parler de l’Islam. Son père ne pratiquait pas.

Tous compatissent aux souffrances de la Ummah, la communauté des croyants Musulmans aux mains de l’Ouest, des Occidentaux et des Croisés. Ils passent de la poésie à la guitare sèche et à la chanson. Avant de graduer à la guitare électrique. Ils se métamorphosent en groupe rap puis gangsta. Et ils passent des thèmes de l'amour douloureux et incompris aux hymnes jihadi.
Des messageries texte leur apprennent qu’il y a un un camp d’entraînement pour terroristes dans un boisé de Toronto organisé par un jeune chômeur idéaliste de 20 ans. Le but est de sélectionner des recrues. De nouveaux jeunes extrémistes militants. Comme on fait pour Amway.
Le camp scout se passa finalement. Il fut surveillé et enregistré par 200 policiers.
Pendant 15 jours dans la neige, autour d'un feu de camp et des guimauves, ils écoutèrent des sermons Islamistes sur CD prêchant la Jihad. Il y a des sermons de motivation sur le Jihad. Le chef du groupe compara le Canada à la Tchéchénie. Il leur fait des sermons sur le Jihad et le martyr. Il les motive en  leur disant que s’ils sont arrêtés, torturés et tués, leur mission est plus grande que les simples individus. Morts, ils seront des exemples à suivre et des héros à imiter pour les jeunes. Il leur dit qu'ils ne sont pas affiliés officiellement à Al-Qaïda mais que leur groupe partage leurs principes et leurs méthodes. Chaucun exprime ses émotions. L’un d’eux déclara que les blancs sont les gens les plus répugnants de la planète car ils ne connaissent pas l’Islam. Un autre conclut que dans l’Islam, il n’y a pas de racisme parce que nous haïssons seulement kufar, les non-Musulmans. Chacun a ses plaintes. L’un dit que ses parents pourtant musulmans ne pratiquent pas et refusent de seulement manger de la nourriture Halal
Ils se sont filmés en train de s’entraîner en hiver, courir en groupe dans la neige tout en chantant Allah Akbar et en agitant un drapeau noir. Parmi leur entraînement, il y avait le saut au dessus de leur feu de camp.  
On tourna un autre film où un ado imita une scène de décapitation sur le modèle de celle tournée en réel en Irak et en Afghanistan. On avait acheté une machette. Avec une autre ado à la place de l'otage qui confessait ses crimes et imploraient pour avoir une rançon. Comme on avait un seul fusil, amené par la taupe, on alla acheter des tuyaux de plomberie en PVC noir que l'on montra dans le fond du décor comme si c'étaient des canons de carabines ou de fusil. Comme on fit l'armée Libre de Libération Syrienne. On transféra les films sur DVD ou sur des I Pad et on l’envoya sur Internet.
On profita de la nuit pour aller faire des dérapages à peu près contrôlés avec leur van sur un parking glacé d'un Canadian Tire.
Et ils finissent une journée en sortant de la van en tenue de camouflage pour aller prendre un café au Tim Horton.
Les arguments de la Défense étaient que la taupe de la police avait pris le rôle d’entraîneur  pour les encourager ses clients dans leur délire, leur enseignant comment devenir des criminels et, de cette façon, les a piégé. Il avait abusé de son image d'adulte auprès de jeunes gens naïfs pour qui il était devenu un mentor. Il aurait encouragé le groupe à faire des déclarations politiques haineuses et diffamatoires les incriminant sachant que ceci leur vaudrait plus tard des accusations criminelles et possiblement une condamnation.
Le juge dans ses conclusions nia qu'y ait eu manipulation et conspiration parce que ce genre de chose ne se pratique pas ici. Et, la taupe, devenu témoin était seulement motivé par des convictions morales et religieuses et l'amour de sa nouvelle patrie.

Comme aucun avocat ne connaissait vraiment le salaire de la taupe, ils prétendirent qu'elle avait été payée $292,000 pour son rôle qui était non seulement de surveiller et dénoncer mais de faciliter des activités terroristes. Et qu'en tout temps, il aurait pu arrêter cette escalade de folie et qu'il n'était absolument pas obligé de les laisser aller aussi loin. S'il avait fait une telle chose ce qui était son devoir de citoyen une fois qu'il aurait compris ce qui se passait et ce qui pourrait se passer, était de les dénoncer immédiatement au poste de police le plus proche. Au lieu de laisser cette affaire prendre une ampleur absurde, comme s'il avait eu l'ordre de laisser faire.
Le juge conclua encore que c'était une idée absurde.
Pour préparer le procès, il fallut des années. Pendant ce temps, les accusés étaient en prison. Après des années d’emprisonnement en solitaire, la plupart de demandaient qu'à avouer. Les avocats de la défense et ceux de l’accusation marchandèrent les sentences en échange d’aveux ce qui éviterait un long procès où il faudrait faire défiler des témoins embarrassants. On leur fit miroiter une sentence plus clémente
Tous furent accusés d’avoir participé aux activités d'un groupe terroriste et d'avoir été membre d'une association de malfaiteurs, ce qui est déjà un délit utilisé pour les accusations et les condamnations des membres des motars criminaliés des Hells Angels.
On diminua le nombre et l'importance des chefs d'accusation. Et, à la fin, aucun ne fut accusé d’avoir comploté pour tuer des gens ou détruire des biens ou, même, d'avoir fabriqué une bombe car il aurait fallu faire témoigner des gens que l’on avait éloigné pour de bonnes raisons.
Certains signèrent un document leur imposant l’ordre de garder la paix pendant un an sans qu’ils aient à se déclarer coupable et furent relâché. Des psychiâtres présentèrent leur avis en cours.
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ATTENTAT À LONDRES
29 Juin 2007. Londres. 1 h. 30 et 2 h. 30 du matin. 2 Mercedes 300. Plaque G824 VFK et L708 VBB. Piégées ont été découvertes et désactivées. Selon les témoins, elles dégageaient une forte odeur ce qui les a fait appeler la police. L’une se trouvait près du club de nuit Tiger Tiger à Haymarket et la deuxième dans la rue Cockspur. Elles contenaient des bidons d’essence et de gaz. Des boites de clous. Et des téléphones mobiles devant servir de télécommande.

Des tireurs d’élite de la Metropolitan Police's Specialist Firearms Command furent déployés. Leur mission était de suivre des suspects désignés comme membres potentiels d’Al Qaïda. Ils avaient reçu l’ordre de tirer pour tuer s’ils s’aperçevaietn ou si on les avertissait que les suspects transportait une bombe ou refusaient de se rendre lorsqu’on le leur ordonnerait.
30 juin 2007. Samedi. 3 h. de l’après-midi. Une Jeep Cherokee immatriculée L808 RDT, remplie de bonbonnes de propane fut précipitée dans les portes de verres du terminal du Glasgow International Airport et explosa. Des blocs de béton l’empêchèrent de pénétrer. Selon les témoins, les 2 occupants du véhicule essayèrent de prendre la fuite mais furent arrêté par des spectateurs. Selon d’autres témoins, l’un des terroristes sortit un bidon d’essence du véhicule en flamme et commença à asperger tout ce qui se trouvait autour. Il se battit ensuite avec les témoins et la police en criant souvent le nom d’Allah. L’autre sortit du véhicule en flamme sous la forme d’une torche humaine et se roule par terre de douleur. Un témoin le frappe à coups de pieds jusqu’à ce qu’il se casse la jambe. Un autre commença ensuite à le frapper dans les testicules avant de finir par l’assommer pendant que d’autres spectateurs crièrent de le laisser brûler. Il reçut pour son héroïsme, la médaille Queen's Gallantry. 7 autres témoins qui frappèrent les suspects recurrent la médaille Queen's Commendation for Bravery.
Le journal The Sun révéla que le Britain's National Health Service payait £ 5,000 par jour pour le maintenir en vie. Ce montant atteignait £30,000 si on ajoutait la surveillance.
1 Juillet. La police provoqua une explosion contrôlée sur une auto dans le stationnement du Royal Alexandra Hospital où le suspect brûlé était traité.
Bombe à l'hydroperoxyde. Péroxyde d'Acétone.

Au choix. TATP. TCAP. Poudre blanche. Odeur âcre ou, selon certain, variante de vinaigre ou d'eau de javel. Peut être fabriqué à partir de péroxyde et d'acétone. Avec de l'acide comme catalyseur.

Un des apprentis terroriste a acheté pour 900 livres de parfum afin de cacher l'odeur.
Si on mélange directement le peroxyde d'acétone et le peroxyde d'hydrogène se vaporisent et forme une fumée blanche qui explose au contact d’une flamme ou d’une étincelle. La réaction chimique produit aussi de la chaleur qui vaporise le peroxyde d'hydrogène et l'acide. D’où pour les apprentis chimistes, de graves brûlures aux mains et aux yeux.
HMTD. Hexamethylene triperoxide diamine. Sensible à la lumière. MEKP. Methyl ethyl ketone peroxide.

Le péroxide d’acétone est un ingrédient des explosifs paramilitaires et figure dans le petit livre de la CIA destiné aux 100 manières de faire des coups d’État ou d’assassiner les gens. Facile et peut coûteux à fabriquer mais très instable. D’où son utilité en tant qu’explosif. Sensible à la chaleur, au choc, à la friction. Peut prendre en feu spontanément et brûle avec intensité. Ce qui fait qu’on laisse ce genre de recettes à des gens facilement remplaçables ou volontaires pour une mort subite. Un professionnel les évitera. Les Islamistes l'appellent mère de Satan à cause des dangers de sa fabrication et de sa manipulation.

Déjà, ça avait déraillé dès le début. Bon point, attentat suicide d’Islamiques anti Occidentaux fanatisés par les Jihad. Mais c’est tout. Autant de précision, au chronomètre. Trop de kamikazes.

Attentats coordonnés. Niet. Mais ils n'ont pas pu s'en empêcher. Signature d'un service secret occidental.
Et, le gouvernement anglais, affirme que les attentats visaient le G 8. Mais on ne s’en prend pas aux politiciens mais aux touristes et aux pauvres travailleurs qui prennent des autobus et le métro.

On attire l'attention comme on a fait en Espagne et au Canada sur le fait que les coupables sont des immigrants légaux ou fils d'immigrants nés ici, éduqués ici, qui se sont retournés comme des chiens atteints de la rage contre la main qui les a nourris. Soudainement, ils sont devenus des Islamiques convaincus. À cause d'Internet.

On a cherché un suspect décrit comme un homme noir, d’origine asiatique, de 6 pieds 2 pouces. Portant une casquette dont sortait des fils électriques.
La police reçoit la permission de tirer à vue. Et on tue un bronzé, un Brésilien, de 7 balles dans la tête.
Le président des USA dit que la guerre contre le terrorisme continue.
On apprend que des simulations d'attaques avaient lieu aux mêmes endroits et à la même heure que les véritables attentats à la bombe dans le métro. Al-Jazira affirme avoir reçu une cassette vidéo dans laquelle le réseau Al-Qaïda revendique les attentats de Londres du 7 juillet.
12 juillet 2005, 5 jours après les attentats, Scotland Yard après avoir étudié les milliers d’heures d’enregistrement des milliers de caméras de Londres, identifie 4 suspects avec des sacs à dos sur les enregistrements d'une caméra de surveillance d’une des gares visées. On commençait à parler de l’IRA. On a sorti des noms d’un chapeau. Un homme qui aurait dirigé des terroristes Marocains. Encore. Un autre qui aurait dirigé les attentats de Madrid. Un autre est arrêté en Zambie. La police Britannique demande son extradition mais il est un agent infiltré du MI6.
Les 4 suspects, qui devaient amener des provisions à des amis dans leur gros sac à dos neufs, ne savaient pas que les bombes étaient déjà dans les trains lors de leur arrivée. Il fallait choisir 4 jeunes hommes de religion musulmane qui se connaissaient et qui avaient l'habitude de voyager ensemble. Sur les 8 millions de personnes habitant Londres dont 1 million de musulmans, ce fut facile. 4 autres martyrs du progrès de la civilisation.
Résultat. Rien. Tony Blair, le caniche du président Bush, a continué comme avant à envoyer son armée en Irak et en Afghanistan. Après son départ, le premier ministre suivant, envoie ses troupes en Libye et en Syrie. Sous nos ordres. L'Angleterre est notre colonie.
Mais de Croisade, rien.
Il est bien fini le temps de l’Empire Britannique.

LE COUP D'ÉTAT ALLÉGÉ DE DÉCEMBRE 2008

C'était trop beau pour être vrai. Et ce le fut jusqu'à la fin. Le gouvernement Canadien dirigé par la nouveau parti Conservateur amélioré était minoritaire mais essayait de mettre en place ses projets qui étaient aussi ceux du Département d'État Américain comme s'il était majoritaire avec la complicité de l'opposition.

Soudain les partis d'opposition se réveillent - ce qui ne durera pas- et les partis Libéral, Bloc Québecois et NPD pensent créer une coalitition qui réunirait plus de députés que le parti au pouvoir. Lors du dépôt du budget, tous voteront contre. Ce qui entraînera la dissolution de la Chambre. Demander ensuite à la gouverneure générale de dissoudre la chambre d'une meilleure manière et, sans qu'il soit nécessaire d'avoir une élection, l'association prendrait le pouvoir et les conservateurs retourneraient sur les banquettes de l'opposition.

Entendant parler de la chose, même si elle était tout à fait légale quoique désagréabale et qu'il y ait eu des précédents, l'animal politique qu'était le premier ministre contre attaqua en utilisant de la psy op. Des mots, des émotions. Disant que c'était une trahison. Que seule une élection était légitime et qu'il l'avait déjà gagné. Qu'en s'alliant à des séparatistes, les 2 autres partis collaboraient avec l'ennemi.

Et, un jour, il sort son argument massue. Lors d'une conférence de presse devant les journalistes de la TV, il sort un mini-magnétophone et il fait entendre aux journalistes les voix du chef du NPD et de son adjoint. Il résume leur propos: disant qu'ils sont en train de comploter la coalition. Et voulant réfuter les affirmations de l'opposition voulant que leur alliance était circonstantielle et récente, il dit qu'il avait d'autres enregistrement remontant à plusieurs mois, prouvant, selon lui, que les comploteurs se réunissaient depuis longtemps afin de prendre le pouvoir. Il était très content de lui.

Mais pas les vieux journalistes.

Il avait enregistré une conversation téléphonique entre le chef du deuxième parti d'opposition. Il dit que ce n'est pas la première fois. Que ça fait des mois qu'on le fait pour lui. Donc, le parti au pouvoir a mis sur écoute au moins une partie de l'opposition. Est-ce que c'est la police d'Ottawa, la GRC, le SCRS, le service secret Canadien.

Ce qui est illégal. Rnregistrer une conversation téléphonique est illégal. Et encore plus illégal de le faire contre un homme politique. Et fait beaucoup de choses illégales à la fois.

C'est très courant dans les dictatures mais ce n'est pas supposé l'être ici.

La logique aurait voulu qu'il y ait un scandale. Qu'il soit forcé de démissionner. Qu'on fasse un procès et qu'il aille peut-être en prison. Qu'un commission d'enquête du Parlement s'occupe de l'infiltration des espions dans leurs bureaux ou leurs maisons.

Mais rien ne se passa.

Ni le lendemain. Ni les jours suivants. Et des années plus tard, tout à été oublié. Aprés plusieurs essais, le parti Conservateur est enfin majoritaire au pouvoir. Le Bloc Québécois, éliminé. Le NPD, le premier parti d'opposition. Les Libéraux qui avaient aussi magouillés durant leur temps au pouvoir ont été puni à retardement.

Et aucun des journalistes, rampart de la démocratie n'a fait quelque chose. Tout ce beau monde a espéré que les citoyens n'aient rien vu et n'en pensent rien.

On trouve encore une trace de cet événément dans quelques articles  mais modifié. S'il y a eu enregistrment, on ne sait plus de qui et il a été fait lors d'une réunion publique du NPD. Un citoyen ordinaire a fait son devoir et a fait parvenir son devoir au gouvernement.

La véritable histoire est que le premier ministre, comme un enfant, n'avait pu se retenir de présenter ce qu'il voyait comme la preuve de la «trahison». N'ayant pas pensé une seconde que ce genre de document ne serait même pas retenu en cours. Et que c'est lui qui serait accusé. C'aurait été si simple de s'en débarrasser mais tous furent figé devant une telle stupidité. C'était le moment de pendre le pendu qui s'était passé lui-même la corde au cou.

Au lieu de ça, ils se réunirent, bien embarassés. Les bonzes du PC arrivèrent en panique à leurs bureaux disant qu'ils ne pouvaient pas faire une telle chose, la répution du Canada dans le monde ne s'en relèverait pas ni la réputation de de la classe politique Canadienne. Il avait fait une erreur de jeunesse. Et s'ils l'oubliaient, on ne les oublierait pas. Quelques années plus tard, il n'y a pas eu encore de geste de bonté envers l'opposition et le premier ministre se comporte comme un roi en terrain conquis.

Ensuite, ce fut l'ambassade US qui envoya ses conseillers. D'importants pourparlers se déroulaient et allaient se dérouler, des traités allaient être signés. Un tel scandale digne du Watergate qui avait vu la révocation d'un président des USA ne pouvait se passer au Canada. Le Canada était l'allié des USA, en quelque sorte son visage sympthique lorsque certains pensent avoir quelque chose à redire au sujet de l'Amérique. On était en guerre. En Afghanistan. Au milieu d'une crise économique mondiale. Le Monde avait besoin plus que tout de stabilité.

Les Journalistes qui avaient vu ça et pensé quelque chose furent avertis par les patrons de presse qu'il fallait résister à la tentation. C'avait passé aux nouvelles TV de Radio Canada, des millions de gens avaient sans doute vu la catastrophe en direct mais peut-être n'en avait-il rien pensé? Ou ne savait pas quoi penser? Ne réalisant pas ce qu'ils étaient en train de voir. Et, si jamais, par chance, personne ne réagissait pas, il éviter de jeter de l'essence sur le feu, s'il n'y avait pas de feu.

Il fallait espérer.

On réunit les grands patrons de presse, les chefs de l'armée, les grands financiers, les conseillers du premier ministre, les chefs des autres partis, des représentants du président des USA. Et on décida de la marche à suivre pour le lendemain et les années à venir.

Et, journalistes, policiens, y compris les séparatistes du Québec dont le but supposé était de renverser le gouvernement, firent autant que ces braves citoyens. Rien.

Et il ne se passe rien depuis 2008.

Quand je le voyais à la TV, dominant tous ces minus et préparant leur futur, avec leurs taxes, je me l'imaginais démissionnant de son poste de député et de premier ministre, chassé de son parti, en prison et se cherchant un job. Je ne me suis pas occupé de l'affaire qui se passait à un niveau bien trop élevé pour moi mais des collègues qui avait brièvement tourné dans l'orbite des grands astres en parlèrent. Puis comme tout était redevenu normal, on cessa d'en parler.

Comme on dit: c'est trop beau pour être vrai.

On avait sauvé Nixon.

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Est-ce que je regrette quelque chose?

Non.

C’est une guerre à la terreur. Une guerre qui ne connaîtra jamais de fin. Une guerre sans frontière. Une guerre qui s’étend à la Terre entière. Une guerre idéoligique dont une des lignes de front est le cerveau qu'il faut occuper sinon l'ennemi le fera à notre place. La manipulation et l'information dirigée est une de nos armes. Quand on parle de guerre total et globale et universelle, il ne faut pas oublier que le premier front est notre sol. Et les soldats de l’ennemi son infiltrés parmi nous, certains sont venus par l’immigration, d’autres sont nés ici et n’ont pas su s’intégrer et ils veulent détruire leur pays d’accueil. La complicité de certains de nos propres enfants les protège car ils utilisent nos droits et nos libertés contre nous. Sous prétexte de critique ou de droit à l'information et de liberté de la presse. Ou liberté de conscience. Qui n'est pas avec nous est contre nous. Et qui est contre nous est un ennemi et devra être éliminé. Notre population peut être notre ennemi. Les seules personnes en qui on peut avoir confiance sont les membres de la police, des services secrets et de l’armée. Ce sont les seules forces qui forment le barrage et ferme la digue qui nous empêche d’être submergé. Nous n’aurons pas le choix : où nous fermons les frontières ou ne les ouvrons qu’à des citoyens de pays sûrs. Et il faudra faire un tri des immigrés déjà installés chez nous. En commençant par expulser les illégaux qui sont déjà des criminels. Ensuite, il faudra faire un tri parmi la population. Il y aura ceux qui seront avec nous et ceux qui seront contre nous par leurs actions conscientes et inconscientes ou idéalistes pour protéger ce qu’ils appellent les libertés civiles. Ou les coupables. Car tout accusé est coupable sinon on remêt en cause l'ordre et la loi en jetant un doute sur la raison de ceux qui la décidé ou l'administre. Il faudra faire un tri parmi eux. Être impitoyable afin d'arriver à une paix durable et définitive. Et aussi dans les médias. Tous ceux qui discréditent ou jugent les paroles de nos chefs politiques, court ciruitent les mises en garde.  Les gens simples qui forment la majorité de la population ne savent plus quoi penser quand on leur fait entrer dans l'esprit 2 informaitons contradictoires. Et il faudra faire un tri parmi les élus. Certains ne sont pas sûrs. La démocratie est un concept dépassé face aux dangers que nous connaissons. Seules les personnes bien informées peuvent diriger. Et les civils ne savent pas tout, ils ne connaissent pas la véritable réalité. Les autres doivent obéir.

Il faudra faire un tri parmi les élites financières et contrôer le système financier. Ces gens, à la mentalité Juive, n'ont pas de patrie et seraient prêts à trahir les leurs et leur pays, entraîner et provoquer la ruine de tous pour faire de l'$. Jamais ils ne seront assez riches. Et ils sont prêt à soutenir une puissance étrangère qui attaque financièrement notre pays. Ceci s'appelle la trahison. En temps de guerre, la peine est la mort.

Et il y a un ordre dans la mort. Car c'est un privilège de mourir rapidement. Avec honneur.

Aux vrais soldats égarés, on ordonne comme au temps des Romains ou des Soguns, le suicide. Ceux qui ne peuvent pas seront fusillés. Pour le reste l’équivalent de la Prison de Plötzensee. Lors des exécutions, on utilisait la hache. Et pour une mort plus lente, 8 crochets de boucher au plafond. Certains condamnés étaient pendus avec du fil de fer souple à piano pour qu’ils aient le temps de se voir mourir, étranglés lentement au lieu d’avoir le cou cassé comme c’est la tradition. Il fallut faire venir une guillotine pour accélérer la cadence. Car la hache était insuffisante. Malgré un record de 300 décapitations le même jour. Le pauvre bourreau épuisé marchait dans des lacs de sang. Nous pouvons faire beaucoup mieux. Nous pouvons industrialiser la mort. La rendre scientifique.
Est-ce que je regrette quelque chose?


Non.

Je regrette de ne pas pouvoir voir ces temps héroîques, glorieux ou la Grande Histoire et l'épopée sera retrouvée par nos guerriers.
Est-ce que je regrette quelque chose?
Moi, comme tous les autres, sommes les soldats tombés au combat afin que notre nation conserve sa puissance et l'augmente. Certains civils ne savaient pas quels étaient leurs rôles, ce qui ne diminue pas son importance. C'étaient des soldats eux-aussi. Que les civils pensent que c'étaient des victimes innocentes les concerne. Du point de vue de ceux qui savent, c'était les guerriers nécessaires pour ce combat.

J'aurais conservé toutes ces informations secrètes, de la même façon que ceux qui ont provoqué l'incendie du Reichstag en 1933 n'ont jamais parlé. La version officielle demeure encore. Un terroriste communiste, probablement Juif, à provoqué ce crime.

Mais je n'ai pas eu les avantages promis pour mon dévouement. Non que j'en tire une amertume quelconque. J'étais un soldat et j'ai obéi. On m'aurait demander de mourir, je l'aurais fait. On m'a damandé de tuer, je l'ai fait. On m'a ordonné d'oublier, j'avais commencé à le faire. Des hommes plus jeunes que moi sont nécessaires pour l'époque qui vient. Et je n'étais pas assez haut placé dans la hierarchie nouvelle pour que mon âge soit un avantage.

J'ai eu trop de temps libre pour penser.

Et aucun de ces moment de solitude ne m'a amené à regretter.

Mais j'ai pensé expliquer. Me justifier. Erreur.

J'étais à la retraite et pensais écrire mes mémoires mais je savais qu'il était impossible de révéler tout ce que je savais. Mais je pensais que je pourrais en dire un peu. Les personnes dans ma situation (soit celles qui ne peuvent s'empêcher d'écrire) doivent déposer leur manuscrit pour analyse et on leur remet une copie biffée qui sera disponible pour le public.

Dans son cas, il s'agit d'information pouvant menacer la Sécurité Nationale et devant demeurer soit dans l'esprit de la personne concernée et s'il ne peut pas s'empêcher de s'épancher, on les gardera dans un coffre pour 50 ans. Quoique certains dossiers datant de la Seconde Guerre Mondiale sont encore confidentiels. Et certains dossiers datant de la Première Guerre Mondiale le sont encore.

On me déconseilla donc d'écrire quoi que ce soit.

Si j'avais besoin de certains médicaments, on pouvait m'en procurer. Le temps passerait ainsi plus vite.

Je me trouvais donc dans une situation délicate avec  trop de temps libre. Placé devant l'alternative de parler ou de me taire. Comme si je pouvais librement choisir. Ou d'écrire sous supervision. Autre choix qui m'était offert. Et même dans ce cas, on me l'avait déconseillé.

Dans ce dernier cas, il aurait fallu que j'informe mes anciens supérieurs de ses activités. Ils m'auraient sans doute adjoint d'office un conseiller pour m'aider et m'assister dans ses recherches. Ou circonscrire celles-ci. Mais je risquais aussi de subir des pressions. De même que ma famille.

Mais il me semblait que ce qui s'était passé méritait d'être raconté. Il faut que ceux qui ont fait ce qui devait être fait soit fiers de leurs actes. Comme à une autre époque, ceux qui ont traité le dossier Juif dans l'Allemagne d'alors ne devraient pas honte de leurs actes. Ils ont obéi aux ordres. Et ceux qui les leur avaient donnés pensaient que c'était ce qu'il fallait faire pour l'avenir de l'Allemagne. Ils ont été de loyaux serviteurs de l'État d'alors. Et il ne faut pas que l'État d'aujourd'hui qui a changé leur en tienne rigueur.

L'obéissance et le sens du devoir sont indispensables à tout État. Bien sûr, compte tenu du climat social nouveau, on comprend qu'il faille publiquement dénoncer ces actions nécessaires. Parce que, aujourd'hui, elles ne sont plus nécessaires, ne veut pas dire qu'elles étaient fausses ou mal.

Quoique l'élément moral ou sentimental concerne les civils ou les êtres fragiles.

Ces éléments psychologiques perturbateurs ne doivent pas entrer en ligne de compte ou être un obstacle aux grandes visions.

L'Histoire a ses secrets et ses zones d'ombre.

L'auteur se trouvait placé devant toutes ces possibilités avant même d'écrire le premier mot. Et une petite boule de gras s'est détachée d'une de ses artères pour se déplacer avec le flot de son sang dans les veines de plus en plus petites menant au cerveau. Une veine se bloqua et il paralysa.

L'auteur perdit conscience puis la retrouva lorsque les infirmiers arrivèrent le lendemain. La femme de ménage qui avait les clés du logement trouva son corps par terre près du téléphone qui était tombé et alerta les urgences.

L'auteur demeura conscient lorsqu'on l'emmena à l'hôpital. Et pendant les 3 mois avant son décès. Incapable de bouger et de parler. Mais tout à fait capable de penser. Et de rêver.

Les spécialistes maintinrent son corps en vie grâce à la technologie moderne pendant tout ce temps. Ce qui donne beaucoup de temps pour penser. Ne rien faire lorsqu'on est actif comme il l'était amène certains à l'écriture. Ne rien faire parce qu'on est immobilisé permet de penser. Tout à fait inutilement puisque ces pensées sont incommunicables.

Mais quand il ne reste qu'à dormir, pisser, chier et penser. Qu'on est nourri par des tubes et que d'autres tubes permettent de respirer et de boire ou de retirer l'urine.

Inévitablement, on pense.

La femme de ménage vint faire son tour pour donner ses derniers souhaits. Ne sachant pas que son ancien patron était conscient et bénéficiait d'un esprit actif. Elle lui apprit donc que des personnes de son ancien bureau vinrent mettre les scellés à son logement et emportèrent tous les documents, photos et livres. Il ne restait plus que les murs après leur départ.

Il est normal que ce genre de chose arrive.

Ensuite, on plaça un garde à sa porte sous prétexte que des menaces auraient été transmises qui visaient cet ancien militaire. La femme de ménage ne put plus le visiter. Ni personne.

Ce qui fut simple puisque personne ne venait jamais le visiter. Sauf la femme de ménage dans sa maison. Et la même femme de ménage à sa chambre isolée de l'hôpital.

Par une sorte d'étrange vanité, l'agent action à la retraite aimait se dire auteur ou se penser ainsi même s'il n'avait jamais rien écrit. D'autres aiment se voir en golfeur ou en amateur de vin. Il écrivait donc son livre dans sa tête attaché à son lit par tous ses tubes.

Parce que ce qu'il avait en tête, ses souvenirs et les projets dont il avait fait parti, une fois publié aurait fait tout un roman. Il le voyait ce roman. Il le touchait. Le soupesait. Si on avait eu la pudeur d'appeler ça fiction.

Il y a tant de gens qui n'ont rien à dire. Il y en a qui font tout un livre sur le fait de n'avoir rien à dire et ils n'ont rien à dire parce que tout simplement ils n'ont rien fait dans leur vie qui vaille la peine d'être raconté. La panne de la page blanche, c'est ça: une vie blanche.

Ou on écrit ses problèmes sentimentaux qui ne concerne qu'une seule femme. Quand on a eu l'influence sur la vie de millions de gens et causé directement ou indirectement la mort de milliers d'autres, combien de femmes dans le lot? Quel livre ça aurait pu faire!

La vie de l'auteur est terminée et il est fier d'avoir contribué modestement durant sa carrière de 50 ans à la grandeur de son grand pays. Dans l'ombre et modestement. Mais aussi, en ayant l'occasion de contribuer dans l'ombre encore à la réalisation de grandes choses.

Ainsi l'auteur mourut comme il a vécu. Sous une fausse identité. La dernière de tant d'autres. Incompris de tous. Parce que c'était nécessaire. Cette dernière condition étant particulièrement indispensable.

S'il est ici, aujourd'hui, avec tous les autres, c'est probablement une erreur. Qui n'a  aucune importance.

Quoique les lamentations de certains puissent être fort désagréables.

Ce n'est pas faute. Je ne voulais pas. On ne fait qu'entendre des excuses pitoyables.

Tout le monde est responsable de ses actes.

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13. 16. 19. 28 octobre 2012. 6. 20 nov. État  6
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